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Que prévoit l’accord franco-algérien de 1968, que le RN souhaite remettre en cause ?


Que prévoit l’accord franco-algérien de 1968, que le RN souhaite remettre en cause ?
Marine le Pen célèbre un victoire historique à l'Assemblée nationale


Souvent au centre des tensions diplomatiques entre Paris et Alger, l’accord franco-algérien de 1968 refait parler.après l’adoption, jeudi, d’une proposition de résolution du Rassemblement national invitant le gouvernement à y mettre fin. Mais que contient réellement ce texte et pourquoi a-t-il été signé ?


Pourquoi cet accord a-t-il été conclu ?

Signé six ans après la fin de la guerre d’Algérie (1954-1962), l’accord visait à encadrer l’immigration algérienne dans un contexte où la France, en pleine croissance économique, manquait de main-d’œuvre. Le décret d’application du 18 mars 1969 justifiait la mesure par « la nécessité de maintenir un courant régulier de travailleurs », tout en tenant compte du « volume de l’immigration traditionnelle algérienne en France ». Aujourd’hui encore, les Algériens constituent la première communauté étrangère dans l’Hexagone : on recensait 649 991 ressortissants algériens en 2024, selon le ministère de l’Intérieur.





Quelles sont les principales dispositions de l’accord ?

Le texte accorde aux Algériens un régime d’immigration privilégié.

  • Entrée facilitée en France : les ressortissants algériens n’ont pas besoin de visa de long séjour.

  • Liberté d’établissement : ils peuvent exercer une activité commerciale ou indépendante sans contraintes majeures.

  • Accès simplifié aux titres de séjour : ils peuvent obtenir un certificat de résidence de 10 ans plus rapidement que les autres étrangers (après trois ans de séjour, contre cinq habituellement).

  • Regroupement familial : les proches rejoignant un titulaire d’un titre de 10 ans bénéficient immédiatement du même statut.

Cependant, leur situation reste encadrée uniquement par cet accord : ils ne peuvent pas bénéficier des dispositifs récents du droit commun, comme le « passeport talent » ou la carte « étudiant – programme de mobilité ».

Les étudiants algériens sont aussi désavantagés, car ils doivent demander une autorisation spécifique pour pouvoir travailler pendant leurs études.

Depuis sa signature, l’accord a été modifié à trois reprises (en 1985, 1994 et 2001), sans que ses grands principes — notamment le régime dérogatoire ne soient remis en cause.






La France peut-elle le dénoncer unilatéralement ?


En théorie, oui. Mais le vote de l’Assemblée nationale n’a qu’une valeur symbolique et n’oblige pas le gouvernement à agir. Marine Le Pen a toutefois appelé l’exécutif à « tenir compte » du vote parlementaire. Les partisans d’une dénonciation estiment que l’accord est désormais dépassé et pointent notamment le refus de l’Algérie de reprendre certains de ses ressortissants en situation irrégulière.




Que prévoit l’accord franco-algérien de 1968, que le RN souhaite remettre en cause ?
En 1968, les ministres des Affaires étrangères français et algérien, Michel Debré (à droite) et Abdelaziz Bouteflika, posent ensemble. — AFP



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Un rapport parlementaire présenté mi-octobre par deux députés macronistes juge également ce traité inéquitable : il créerait une « rupture d’égalité » avec les autres étrangers et représenterait un « surcoût pour les finances publiques ». Les auteurs soulignent enfin l’absence de réciprocité, qualifiant l’accord de « déclaration unilatérale de la France » plus que d’un véritable partenariat bilatéral.


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