Nadine de Rothschild en conflit avec sa belle-fille Ariane
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 1 oct.
- 3 min de lecture
La dynastie Rothschild, symbole du luxe et de la puissance à travers l’Europe, est aujourd’hui déchirée par une bataille féroce. Au centre de la tourmente : Nadine de Rothschild, 93 ans, et sa belle-fille Ariane de Rothschild, qui s’affrontent autour du château familial de Pregny et de sa collection d’art inestimable. Une guerre d’héritage qui a pris une tournure publique depuis que Nadine a choisi de ne pas assister aux obsèques de son fils, le baron Benjamin de Rothschild, mort en 2021 à seulement 57 ans.
Le château de Pregny, terrain de bataille des Rothschild
Le château, légué au canton de Genève en 1957 mais toujours habitable par la famille, est devenu le théâtre d’un conflit ouvert. Nadine de Rothschild, veuve depuis longtemps, y résidait dans un pavillon séparé, mais n’avait plus accès à la demeure principale qu’avec autorisation. Depuis 2015, pour raisons de santé, elle a quitté les lieux et son pavillon est aujourd’hui délabré et abandonné.
En juin dernier, la justice genevoise a tranché : Nadine ne peut pas reprendre l’usufruit du château principal. Seul l’accès à son ancien pavillon lui est accordé. Une décision qui n’a fait qu’attiser le conflit avec Ariane, veuve de Benjamin et mère de leurs quatre filles, âgées de 23 à 29 ans.
Collection d’art : millions en jeu
Au-delà de la demeure, le cœur du désaccord se trouve dans la collection d’art familiale. Tableaux de maîtres, meubles royaux et objets d’exception constituent un patrimoine estimé à plusieurs centaines de millions de francs.
Nadine rêve d’en faire un musée à Genève, projet séduisant pour le canton et la Suisse.
Ariane, représentant ses filles héritières, refuse de partager les œuvres et conteste les droits de Nadine.
Depuis 2021, une longue procédure judiciaire tente de définir les droits et possessions de chacune, mais elle s’annonce compliquée et sans fin immédiate.
Une relation maternelle compliquée
Pour comprendre l’ampleur du conflit, il faut remonter à la relation entre Nadine et son fils Benjamin. Souvent absente lors de l’enfance de ce dernier, voyageant beaucoup et laissant son fils élevé par des nourrices et chauffeurs, Nadine n’a jamais été une mère « traditionnelle ».
À Noël 2020, Benjamin avait tenté une réconciliation avec sa mère, mais celle-ci avait opposé un refus catégorique, en présence d’une de ses filles.
Certains proches évoquent un rapport d’amour malgré les tensions, mais le manque de proximité a laissé des traces profondes.
L’absence aux obsèques, déclencheur de la guerre
Ne pas assister aux obsèques de Benjamin a marqué le début de l’escalade. En mars et avril 2021, Nadine a demandé l’accès au château pour inventorier certains biens qu’elle revendique. Refusée, elle a vu ses représentants bloqués le 19 mai, avec une interdiction formelle d’entrer dans le domaine et même de recevoir son courrier ou ses médicaments.
Aujourd’hui, la bataille judiciaire est lancée, mais Nadine reste ferme : "Je n’ai plus de fils, donc je peux prendre ce qui est à moi. Je fais ce que je veux."
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Une dynastie divisée
Cette guerre d’héritage révèle les fractures profondes au sein de la célèbre famille Rothschild. Entre émotions, pouvoir et millions d’euros d’œuvres d’art, Nadine et Ariane incarnent deux visions opposées : l’une veut préserver un patrimoine familial pour le public, l’autre protège l’héritage direct de son mari et de ses filles.
Le château de Pregny, symbole d’une dynastie mythique, pourrait devenir l’épicentre d’un conflit qui durera des années, entre passions familiales et enjeux financiers colossaux.
