Liban : Israël bombarde encore
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste
- il y a 3 jours
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Une frappe israélienne sur le camp de réfugiés palestiniens d’Aïn el-Héloué, près de Saïda dans le sud du Liban, a fait au moins 13 morts selon le ministère libanais de la Santé. L’attaque, menée par drone, relance les tensions dans une région déjà fragilisée, et suscite des accusations graves de la part des Palestiniens.
Les faits : un raid meurtrier
Le ciblage a visé un véhicule garé à proximité d’une mosquée dans le camp, selon les autorités libanaises.
Selon l’armée israélienne, l’objectif était un « complexe d’entraînement du Hamas » situé dans le camp, utilisé selon Tel-Aviv pour planifier des attaques contre Israël.
Toutefois, le Hamas réfute cette version : il affirme que la zone frappée est un terrain de sport ouvert, fréquenté par des jeunes, et nie l’existence de toute installation militaire dans le camp.
Victimes : des civils, beaucoup de jeunes
Un responsable sanitaire à Saïda indique que la majorité des victimes sont des jeunes, ce qui renforce l’indignation des ONG et des résidents du camp. Parmi les blessés, plusieurs sont transportés d’urgence vers les hôpitaux de la région.
Réactions et escalade des tensions
Le Hamas dénonce l’attaque comme « barbare » et insiste : il s’agit d’une justification fabriquée pour couvrir une agression contre des civils.
Les factions palestiniennes dans le camp ont appelé à une grève générale et décrété un deuil local, refusant que cette frappe soit passée sous silence.
Du côté israélien, l’attaque est présentée comme une mesure de sécurité visant à empêcher des menaces contre l’État hébreu.
Un bras de fer qui s’intensifie
Cette frappe intervient dans un contexte diplomatique très tendu. Malgré un cesse-z-le-feu conclu en novembre 2024 entre Israël et le Hezbollah, les raids de drones et les frappes ciblées se poursuivent au Liban. Pour Israël, maintenir la pression sur les infrastructures supposées du Hamas dans le camp d’Aïn el-Héloué semble faire partie d’une stratégie plus large ; pour les Palestiniens et les Libanais, cette attaque risque de relancer un cycle de violence et à déstabiliser le fragile équilibre.
Conséquences humanitaires et diplomatiques
Sur le plan humanitaire, la frappe fragilise davantage une population déjà vulnérable : les réfugiés d’Aïn el-Héloué vivent dans des conditions précaires et sont régulièrement exposés aux violences.
D’un point de vue politique, l’attaque pourrait remettre en cause la crédibilité des accords de trêve, surtout si d’autres frappes similaires se répètent.
Enfin, ce nouvel épisode renforce l’isolement des camps palestiniens au Liban : en cas de conflit, leur statut de « zones grises » rend leur protection très fragile.
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Israël avertit la population libanaise
Dans un développement particulièrement inquiétant, Israël a publié dans la journée des avertissements adressés à la population du sud du Liban, l’exhortant à « s’éloigner des infrastructures et des positions du Hezbollah ».Cet appel, relayé par divers canaux, est interprété par les analystes comme un signe clair de frappes imminentes, voire d’une possible escalade à grande échelle.
Au Liban-Sud, ces messages ont provoqué un début d’exode de familles, craignant une offensive similaire à celles menées dans la bande de Gaza.
