Le Premier ministre néerlandais confirme : l’OTAN prête à abattre les avions russes en cas de violation de son espace aérien
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 25 sept.
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La tension monte d’un cran entre l’OTAN et la Russie. Le Premier ministre des Pays-Bas, Dick Schoof, a affirmé publiquement que l’Alliance atlantique n’exclut pas l’usage de la force contre les avions russes violant l’espace aérien de ses États membres.
Dans une déclaration sans ambiguïté, le chef du gouvernement néerlandais a précisé que toute intrusion aérienne non autorisée serait considérée comme une "violation grave", et que "l’Alliance réagira comme elle le jugera nécessaire". Ces propos font écho à ceux de la présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, qui a également évoqué récemment la possibilité d’abattre des chasseurs russes en cas d’intrusion.

Une posture défensive qui devient offensive ?
Jusqu’à présent, l’OTAN avait opté pour une stratégie de confinement et de dissuasion, multipliant les patrouilles aériennes dans l’espace balte et autour des frontières orientales de l’alliance, sans jamais franchir le seuil d’une confrontation directe. Mais la multiplication des incidents aériens et des provocations russes à proximité de l’espace OTAN, notamment au-dessus de la mer Baltique ou à la frontière polonaise, pousse désormais certains dirigeants européens à durcir leur rhétorique.

Schoof, nouveau visage d’un Occident plus ferme
Dick Schoof, récemment nommé à la tête du gouvernement néerlandais, s’inscrit ainsi dans une ligne de fermeté face à Moscou, rejoignant des voix de plus en plus nombreuses au sein de l’Alliance qui appellent à renforcer la posture militaire pour éviter que la Russie ne teste les limites de l’OTAN. Cette déclaration pourrait également refléter une volonté de renforcer la crédibilité du principe de défense collective, en montrant que l’Alliance est prête à répondre militairement à toute violation tangible de sa souveraineté.

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Vers une confrontation directe ?
Si aucune violation récente n’a encore conduit à un incident majeur, le risque d’escalade est réel. Un avion abattu, même en cas de violation confirmée, pourrait entraîner une réponse militaire de Moscou, avec des conséquences potentiellement incontrôlables.
Dans ce contexte, les appels à la prudence continuent de venir d’autres capitales, qui redoutent qu’un tel durcissement de ton ne précipite l’Europe dans une confrontation directe avec la Russie, à un moment où la guerre en Ukraine entre dans une phase particulièrement instable.
Une ligne rouge clairement tracée
Quoi qu’il en soit, les propos du Premier ministre néerlandais marquent un changement de ton majeur, et tracent une ligne rouge claire : l’espace aérien de l’OTAN n’est plus négociable. Reste à savoir si Moscou testera cette limite — et comment l’Alliance réagira dans les faits.






























