Le “pizzaïolo mafieux” Edgardo Greco retrouvé mort dans sa cellule à Lyon-Corbas
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- il y a 2 jours
- 2 min de lecture
Edgardo Greco, ancien membre de la mafia calabraise devenu pizzaïolo à Saint-Étienne, est décédé ce dimanche 8 décembre dans sa cellule de la prison de Lyon-Corbas. Son avocat, Me David Metaxas, a confirmé ce lundi la mort de son client, victime d’un arrêt cardiaque.
Arrêté en France en 2023, Greco, 66 ans, était recherché par l’Italie, où il avait été condamné en 2006 à la réclusion criminelle à perpétuité pour un double meurtre lié à la ’Ndrangheta. Il attendait son transfert vers son pays d’origine, validé par la justice française puis autorisé par un décret gouvernemental en début d’année.
Un détenu affaibli par la maladie
Selon Me Metaxas, son co-détenu a donné l’alerte vers 8 heures dimanche matin après l’avoir vu faire un malaise. Malgré le massage cardiaque prodigué par les gardiens puis les secours, Edgardo Greco n’a pas pu être ranimé. Une autopsie, ordonnée par le parquet de Lyon, doit confirmer les causes exactes du décès.
Son avocat rappelle que Greco était « affaibli par la maladie » après un cancer et avait subi plusieurs malaises récents. Il avait multiplié les recours pour obtenir sa remise en liberté, invoquant son état de santé fragile. « La seule satisfaction que m’inspire son décès est qu’il ne voulait à aucun prix retourner en Italie, où sa vie était menacée », a-t-il déclaré.
à lire aussi :
Un fugitif devenu pizzaïolo
Considéré comme dangereux par Interpol, Edgardo Greco avait fui l’Italie pour l’Allemagne puis la France après sa condamnation. À Saint-Étienne, où il vivait sous le nom de Paolo Dimitrio, il avait travaillé dans plusieurs restaurants italiens, allant même jusqu’à diriger son propre établissement durant quelques mois en 2021. Son arrestation en 2023 avait été rendue possible grâce à la coopération entre la police française et les carabiniers italiens dans le cadre du projet I-Can, consacré à la lutte contre la ’Ndrangheta.
