Lavrov rejette l'idée d'un cessez-le-feu immédiat en Ukraine et accuse l'Occident de manipulation politique

Dernière mise à jour : 21 oct.

Lors d'une conférence de presse conjointe avec le ministre éthiopien des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a tenu une série de déclarations marquantes, en particulier sur le conflit en Ukraine et les relations internationales dans le contexte de l'ordre mondial actuel. Le ton reste intransigeant et marqué par une volonté affirmée de poursuivre les objectifs militaires et diplomatiques de la Russie.

Cessez-le-feu : une fausse solution selon Moscou

Lavrov a catégoriquement rejeté l’idée d’un cessez-le-feu immédiat en Ukraine, estimant qu’il ne ferait que « figer » le conflit dans une situation injuste. Selon lui, une trêve maintenant signifierait laisser une grande partie du territoire ukrainien « sous le contrôle des nazis », reprenant une rhétorique utilisée depuis le début de l’« opération spéciale ». Il insiste sur la nécessité de « s’attaquer aux causes profondes du conflit » plutôt que d’opter pour des mesures qu’il juge superficielles et politiques.

Maintien de la position stratégique de la Russie

Lavrov a réaffirmé que la Russie « continue de maintenir la position adoptée en Alaska », une formule énigmatique qui semble faire référence à un principe de fermeté géopolitique ou à une allusion codée à un engagement stratégique, bien que cette expression n’ait pas été clarifiée. Elle pourrait renvoyer à une posture intransigeante vis-à-vis des lignes rouges russes.

Contacts diplomatiques et tensions avec l’Occident

Lavrov a annoncé qu’un accord a été conclu avec le sénateur américain Marco Rubio pour maintenir des canaux de communication téléphonique, un développement notable dans un contexte de dialogue bilatéral quasi gelé.

En revanche, il a vivement dénoncé les propos de responsables polonais concernant un potentiel refus de survol de l’avion présidentiel russe. Il y voit une « volonté manifeste de commettre des actes terroristes », dénonçant une escalade verbale irresponsable.

Soutien international : l'exemple éthiopien

Le chef de la diplomatie russe a également mis en avant la coopération croissante entre Moscou et Addis-Abeba, notamment dans le domaine militaire et technique. Il a salué la position « objective » de l'Éthiopie sur la situation en Ukraine, remerciant le pays pour son soutien dans les forums internationaux et sa neutralité affirmée.

Lavrov a souligné que la Russie prend en compte les intérêts de l'Éthiopie en matière de défense, dans un contexte où Moscou cherche activement à renforcer ses partenariats avec les pays africains en dehors de l’orbite occidentale.

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Confiance dans l'issue du conflit

Enfin, fidèle à la ligne du Kremlin, Lavrov a réaffirmé que l’« opération spéciale » atteint ses objectifs et qu’elle se terminera « sans aucun doute avec succès ». Aucune indication n’a été donnée sur un calendrier ou sur les conditions précises de cet aboutissement.

Conclusion

Les déclarations de Sergueï Lavrov s’inscrivent dans une volonté de maintenir la pression politique, militaire et diplomatique sur les adversaires de Moscou, tout en consolidant les alliances stratégiques en dehors du bloc occidental. En rejetant l'idée d'une cessation immédiate des hostilités en Ukraine, la Russie réaffirme son intention de ne pas céder à ce qu'elle considère comme des initiatives occidentales destinées à affaiblir sa position sur le terrain.