La France déploie trois Rafale pour protéger le ciel polonais après des incursions russes
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- il y a 1 jour
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La tension monte d’un cran en Europe de l’Est. Après l’incursion d’au moins dix-neuf drones russes dans l’espace aérien polonais dans la nuit de mardi à mercredi, Emmanuel Macron a annoncé, ce jeudi 11 septembre, le déploiement de trois avions de chasse Rafale. Objectif : « contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du flanc Est de l’Europe » aux côtés des alliés de l’Otan.
Sur X, le président a précisé s’être entretenu avec le Premier ministre polonais, le secrétaire général de l’Otan et son homologue britannique. « La sécurité du continent européen est notre priorité absolue. Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie », a-t-il insisté.

La Pologne, directement visée par ces survols hostiles, a indiqué avoir intercepté et abattu plusieurs drones grâce à l’appui de la défense antiaérienne de l’Otan et de forces néerlandaises. Si aucune victime n’est à déplorer, Varsovie a immédiatement réclamé l’activation de l’article 4 du traité de l’Alliance, qui impose des consultations urgentes entre États membres en cas de menace avérée.
« Dix-neuf violations ont été identifiées », a détaillé le Premier ministre polonais Donald Tusk. Pour son ministre des Affaires étrangères, il ne fait aucun doute qu’il s’agissait d’une manœuvre délibérée de Moscou. La cheffe de la diplomatie européenne, Kaja Kallas, a dénoncé « la violation la plus grave de l’espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre en Ukraine ». Elle estime que Vladimir Poutine cherche à « tester jusqu’où il peut aller ».
Face à ces accusations, le Kremlin rejette en bloc toute responsabilité. Mais cette nouvelle provocation illustre l’extrême fragilité sécuritaire de l’Europe orientale et le risque permanent d’escalade. En réponse, Paris confirme son engagement militaire et politique auprès de Varsovie, soulignant que la défense du ciel polonais équivaut désormais à celle de toute l’Europe.