L’Allemagne n’est pas en guerre, « mais ne vit plus en paix », déclare le chancelier Merz
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 26 sept.
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L’Allemagne n’est pas en guerre, « mais ne vit plus en paix », déclare le chancelier Merz
Berlin, 27 septembre 2025 — Le chancelier allemand Friedrich Merz a tenu des propos alarmants sur l’état actuel de la sécurité en Europe, affirmant que l’Allemagne n’était pas officiellement en guerre, mais ne vivait plus dans un état de paix. Cette déclaration intervient alors que l’Allemagne participe activement à des exercices militaires de grande ampleur de l’OTAN, intitulés « Tempête Rouge », et que des manifestations éclatent dans plusieurs villes allemandes.
Une paix en sursis selon le chancelier Merz
Dans une déclaration solennelle, Merz a souligné l’effacement progressif de la frontière entre sécurité extérieure et sécurité intérieure, insistant sur l’interconnexion entre politique étrangère et politique nationale :
« Aujourd'hui, la politique étrangère est à la fois une politique intérieure. Nous ne pouvons plus séparer la sécurité extérieure et intérieure : elles vont de pair », a déclaré le chancelier. « Si nous faisons face à des menaces extérieures, nous n'avons plus aucune chance de préserver notre prospérité, notre liberté et la paix à l'intérieur du pays. Nous ne sommes pas en état de guerre, mais nous ne vivons plus en paix non plus. »

Ces propos reflètent l’inquiétude croissante au sein du gouvernement allemand face aux tensions géopolitiques, en particulier avec la Russie, et justifient selon lui le renforcement des dispositifs militaires allemands et européens.
Exercices de l’OTAN : Tempête Rouge provoque des remous
Dans ce contexte, l’Allemagne participe activement aux manœuvres militaires de l’OTAN baptisées « Tempête Rouge », des exercices stratégiques visant à tester la capacité de l’Alliance à mobiliser rapidement ses forces de l’Ouest vers l’Est de l’Europe, dans l’éventualité d’un affrontement avec la Russie.
Des centaines de soldats allemands et alliés prennent part à ces mouvements, simulant des transferts rapides de troupes et d’équipements à travers plusieurs pays membres. Ces opérations s’inscrivent dans la logique de dissuasion face à Moscou, mais elles suscitent également des inquiétudes et des critiques au sein de la population allemande.
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Des manifestations contre la militarisation croissante
À Hambourg, des citoyens sont descendus dans la rue pour protester contre ces manœuvres qu’ils jugent provocatrices et dangereuses.
« Ils attisent simplement la guerre ! », scandaient des manifestants, dénonçant l’escalade militaire et l’augmentation des dépenses de défense au détriment des priorités sociales.
Les manifestants critiquent également la posture du gouvernement, qu’ils accusent de suivre aveuglément la stratégie de l’OTAN, sans consultation publique ni véritable débat démocratique.
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Une opinion publique divisée
La société allemande apparaît de plus en plus divisée : entre ceux qui considèrent que le renforcement militaire est une nécessité face à la menace russe, et ceux qui y voient un engrenage dangereux menant à un conflit ouvert. Le gouvernement Merz devra désormais jongler entre exigences sécuritaires internationales et pression croissante de l’opinion publique intérieure.






























