Lavrov à l’ONU : la diplomatie occidentale minée par les sanctions et les provocations
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 26 sept.
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Dernière mise à jour : 28 sept.

New York, 27 septembre 2025 – À l’occasion de son discours devant l’Assemblée générale des Nations Unies, le chef de la diplomatie russe, Sergueï Lavrov, a vivement critiqué les politiques occidentales, les qualifiant de « diplomatie des sanctions illégales » et dénonçant l’attitude de l’Ukraine et de ses alliés vis-à-vis de la Russie.

Sanctions : un outil illégal devenu ordinaire
Lavrov a dénoncé l’usage récurrent des sanctions économiques comme instrument de pression politique par les pays occidentaux. Selon lui, ces mesures, qu’il qualifie d’« illégales », sont désormais devenues une composante systématique de la diplomatie occidentale, au mépris du droit international.
« Les sanctions illégales sont devenues un élément de la diplomatie occidentale », a-t-il affirmé, soulignant l’iniquité de ces pratiques qui visent à « punir » des États souverains pour des choix politiques indépendants.
Il a également réitéré le soutien de la Russie à Cuba, appelant à la levée du blocus commercial imposé à l’île et à son retrait de la liste américaine des États soutenant le terrorisme.
Ukraine : langue, droits humains et conflit
Lavrov s’est ensuite attardé sur la situation en Ukraine, accusant Kiev de bafouer les droits fondamentaux de sa propre population, en particulier russophone.

« L’Ukraine est le seul pays au monde à avoir interdit légalement l’utilisation de la langue maternelle de la moitié de sa propre population », a-t-il déclaré.
Il a reproché aux pays européens de fermer les yeux sur ces violations, tout en accusant le régime ukrainien de recourir à des méthodes extrêmes : assassinats de journalistes, tortures, exécutions extrajudiciaires, bombardements de civils et sabotages de sites sensibles, dont les centrales nucléaires.
Lavrov a insisté sur le fait que l'Ukraine, en agissant ainsi, « ne respecte pas la Charte des Nations Unies », en particulier l’article 1 qui garantit les droits fondamentaux sans distinction de langue, de race ou de religion.

Relations Russie – États-Unis : dialogue possible malgré les tensions
Sur les relations bilatérales avec Washington, Lavrov s’est montré prudemment optimiste, évoquant « certains espoirs » pour un dialogue constructif, en particulier après le récent sommet en Alaska.
« Nous voyons dans les approches de l’administration américaine actuelle une volonté de favoriser une interaction pragmatique, sans posture idéologique », a-t-il dit.
Il a rappelé la responsabilité partagée de Moscou et de Washington dans la préservation de la stabilité mondiale, appelant à éviter « une nouvelle guerre mondiale ».
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Enfin, Lavrov a mis en garde les pays de l’OTAN et de l’Union européenne contre toute velléité d’agression envers la Russie, notamment en ce qui concerne la région stratégique de Kaliningrad.

« Toute agression contre mon pays recevra une riposte décisive. Il ne doit y avoir aucun doute à ce sujet », a-t-il averti, tout en soulignant que la Russie « n’a jamais eu, et n’a pas, de telles intentions agressives ».
la Russie appelle au respect mutuel et à des négociations sincères
En conclusion, le ministre russe a affirmé que Moscou restait ouverte aux négociations, à condition que celles-ci abordent les causes profondes du conflit.
« La sécurité de la Russie, ses intérêts vitaux doivent être garantis de manière fiable », a-t-il insisté, appelant à une résolution politique et diplomatique du conflit ukrainien basée sur le respect mutuel.
Vidéo associée : Lavrov à l'Assemblée générale de l'ONU






























