Effondrement à Fès : le Maroc sous le choc
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste

- il y a 20 heures
- 2 min de lecture

Un bilan dramatique
Dans la nuit du 9 au 10 décembre 2025, deux immeubles contigus de quatre étages se sont effondrés dans le quartier Al Moustakbal, dans le secteur Al Massira de la ville de Fès, dans le nord du Maroc. Un bilan provisoire fait état d’au moins 19 personnes décédées et 16 autres blessées, certaines grièvement.
Les deux bâtiments s’effondraient alors qu’ils étaient occupés ils abritaient huit familles selon les premiers éléments.
Secours, chaos et désolation
À l’annonce du drame, les services de secours, la protection civile et les forces de l’ordre se sont rapidement rendus sur place. Des habitants et des volontaires se sont joints aux opérations de sauvetage, tentant d’extraire d’éventuelles victimes des décombres, parfois à mains nues.
Les blessés ont été transférés vers le centre hospitalier universitaire de Fès pour recevoir les soins nécessaires.
Pourquoi ce drame ? Des interrogations sur le bâti et la réglementation
Très rapidement, l’hypothèse d’un défaut de construction ou d’un manque d’entretien a été évoquée. Plusieurs témoins et médias locaux dénoncent la mauvaise qualité du bâti et le non-respect des normes.
Selon les autorités, une enquête judiciaire a été ouverte pour tenter de déterminer les causes exactes de l’effondrement : bâtiment insalubre, malfaçons, non-respect des règles de construction, ou simple vétusté sont autant de pistes envisagées.
Ce n’est pas la première fois que Fès connaît ce genre de drame : en mai 2025 déjà, un immeuble s’était effondré dans un autre quartier, causant la mort de plusieurs personnes.
Une tragédie qui ravive les craintes et les colères
Ce nouveau drame provoque l’émotion et la colère parmi les habitants de Fès. Beaucoup expriment leur désarroi face à l’incurie structurelle de certains logements, la faiblesse des contrôles, mais aussi le sentiment d’abandon. Plusieurs voix dénoncent un “bâti au rabais”, des constructions anciennes, insalubres, mal entretenues souvent occupées par des familles modestes et une absence de politique de prévention efficace.
Le drame s’ajoute à une série d’accidents similaires, et renforce la pression sur les autorités locales et nationales pour améliorer la sécurité du parc immobilier, en particulier dans les quartiers populaires.
Transparence, prévention, responsabilités
La priorité immédiate reste le sauvetage des personnes susceptibles d’être encore ensevelies, l’identification des victimes, ainsi que le soutien aux familles endeuillées. Mais très vite, les autorités devront aussi rendre des comptes :
mener une enquête approfondie pour établir les responsabilités propriétaires, promoteurs, services de contrôle du bâti
publier les résultats et agir sur les normes de construction, l’insalubrité, l’entretien des immeubles
envisager une politique de prévention et de relogement pour les logements jugés dangereux
garantir que les secours et les dispositifs d’alerte fonctionnent efficacement dans tous les quartiers, y compris les plus modestes
A lire aussi :
Ce drame rappelle brutalement combien la sécurité du logement est une question vitale pour des milliers de familles au Maroc. Ignorer les signes de détérioration ou reculer devant des rénovations coûteuses, c’est risquer des vies.






























