Chine : essai d’un missile hypersonique pouvant atteindre les bases américaines en Asie
- Kiara Elhrach 🔸 Rédactrice 🔸
- 30 sept.
- 3 min de lecture
Pékin, 1er octobre 2025 – La Chine aurait procédé hier à un nouvel essai de missile hypersonique, lancé sur une distance estimée à environ 2 000 kilomètres et atteignant une vitesse d’au moins Mach 5, selon des informations diffusées par des sources militaires régionales.
Cet essai s’inscrirait dans le développement continu par Pékin de ses capacités stratégiques de dissuasion et de projection dans la région Indo-Pacifique.
Un missile possiblement identifié comme le DF-27
Les caractéristiques du projectile testé – vitesse hypersonique et portée intermédiaire – laissent penser qu’il pourrait s’agir d’un prototype du Dongfeng-27 (DF-27), un missile encore peu connu du grand public mais dont l’existence est évoquée depuis plusieurs années dans les milieux du renseignement occidental.
Bien que peu d'informations officielles aient été publiées sur ce modèle, des documents classifiés américains ayant fuité en 2023 faisaient état d’un précédent essai du DF-27 sur une portée similaire (~2 100 km), transportant un véhicule de glissement hypersonique (HGV). Ces engins sont conçus pour manœuvrer à très haute vitesse dans l’atmosphère, rendant leur interception extrêmement difficile.
Un message stratégique
Avec une portée de 2 000 km, un tel missile permettrait à la Chine de couvrir la majeure partie de l’Asie de l’Est : la Corée du Sud, Taïwan, le Japon, les Philippines, mais aussi certaines bases militaires américaines situées dans la région, comme celles à Okinawa ou dans le Pacifique occidental.
Si confirmé, cet essai constitue un signal fort envoyé par Pékin, dans un contexte régional tendu marqué par les démonstrations de force croissantes entre la Chine, les États-Unis et leurs alliés.
Selon des analystes militaires, l’objectif de Pékin serait clair : dissuader toute intervention militaire étrangère dans ce que la Chine considère comme sa sphère d’influence, en renforçant ses capacités dites anti-access / area denial (A2/AD), destinées à empêcher ou retarder une réponse adverse en cas de conflit.
Comparaison avec les systèmes étrangers
Le missile russe Kh-47M2 Kinzhal (Kinjal), utilisé en Ukraine, est souvent cité comme exemple de missile hypersonique opérationnel. Il peut atteindre une vitesse de Mach 10 et dispose d’une portée supérieure à 2 000 km. Les États-Unis, quant à eux, sont encore en phase de test de leurs propres systèmes hypersoniques tels que le LRHW et le HAWC, avec des résultats variables jusqu’à présent.
La Chine semble ainsi marquer des points dans la course mondiale aux technologies hypersoniques, déjà qualifiée de nouvelle « révolution stratégique » par plusieurs experts militaires.
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Peu d'informations officielles
À l’heure actuelle, aucune confirmation publique n’a été émise par le gouvernement chinois, ni par les autorités militaires. Il est courant que Pékin garde le silence sur les essais sensibles, en particulier lorsqu’ils concernent des armes stratégiques encore en développement.
Des images satellites et des rapports de trajectoire pourraient être publiés dans les jours à venir par des instituts indépendants de veille militaire, tels que le Missile Defense Advocacy Alliance ou le Center for Strategic and International Studies (CSIS).
▶️ Ce qu’il faut retenir :
Un missile hypersonique chinois a été testé sur une distance estimée de 2 000 km, à une vitesse d’environ Mach 5.
Il pourrait s’agir du DF‑27, un système encore expérimental.
La portée permettrait d’atteindre plusieurs bases américaines dans la région Indo-Pacifique.
Aucun commentaire officiel n’a été formulé par la Chine à ce stade.
