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Rebondissement au procès de Cédric Jubillar : à cause d'une séquence diffusée dans Quotidien, il est désormais interdit de le filmer ou le photographier

Cédric Jubillar au tribunal
Cédric Jubillar au tribunal

Le procès de Cédric Jubillar connaît déjà un premier coup de théâtre. Alors que l’accusé avait accepté d’être filmé et photographié dans le box, la présidente du tribunal d’Albi vient d’interdire toute nouvelle captation d’images. En cause : la diffusion, dans l’émission Quotidien de Yann Barthès, d’une séquence strictement interdite.

Une séquence qui change tout

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Mardi 23 septembre, Quotidien a diffusé un extrait montrant Cédric Jubillar en plein échange avec son avocate, Me Emmanuelle Franck. On y voit l’accusé réagir à une remarque de son conseil, avec des sous-titres ajoutés par l’émission. Problème : en dehors des « tours images » autorisés en début de séance, toute captation audiovisuelle ou sonore à l’intérieur d’une salle d’audience est formellement prohibée.

Ce manquement a immédiatement provoqué la colère du tribunal. Résultat : il ne sera désormais plus possible de photographier ni de filmer Cédric Jubillar durant le reste du procès.



La défense monte au créneau


Les avocats de l’accusé ont dénoncé une « atteinte grave » à leur client. Me Alexandre Martin a annoncé son intention de porter plainte contre l’émission après la fin du procès. Par ailleurs, le journaliste de Quotidien a perdu son accréditation, une sanction rarissime dans ce type de couverture judiciaire.

Plusieurs magistrats, cités par La Dépêche du Midi, n’ont pas caché leur exaspération :

« On se demande s’ils l’ont fait exprès par malhonnêteté intellectuelle, ou si c’est seulement une maladresse de gens qui ne connaissent pas les règles », lâche l’un d’entre eux.

Un procès hors normes


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Depuis le 22 septembre, la cour d’assises du Tarn juge Cédric Jubillar pour le meurtre de son épouse Delphine, disparue dans la nuit du 16 au 17 décembre 2020. Mère de deux enfants, la jeune femme n’a jamais été retrouvée. Pour l’accusation, les éléments sont suffisamment accablants. Pour la défense, le dossier est « vide ».

Ce procès hors normes, suivi par près de 300 journalistes, doit durer jusqu’au 17 octobre. Avec cette décision de bannir les caméras, une certitude s’impose déjà : chaque faux pas médiatique risque de peser lourd dans le climat d’une affaire qui passionne et divise la France.

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