Marie Trintignant : 22 ans après sa mort tragique, retour sur l’histoire d’amour toxique qui a brisé sa vie
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 31 juil.
- 3 min de lecture

Le 1er août 2003, le cinéma français perdait l’une de ses plus grandes actrices. Marie Trintignant succombait aux coups de son compagnon, Bertrand Cantat. Deux décennies plus tard, ce drame continue de hanter les mémoires. Retour sur cette relation destructrice, née d’un coup de foudre et achevée dans la violence.
Ce vendredi 1er août 2025, la France se souvient d’un drame qui a bouleversé le pays. Il y a 22 ans jour pour jour, Marie Trintignant mourait à 41 ans, après plusieurs jours de coma. Victime d’un passage à tabac par son compagnon Bertrand Cantat, la comédienne laissait derrière elle une carrière brillante… et quatre enfants.
Un drame survenu loin de la France, à Vilnius, en Lituanie, sur le tournage du téléfilm Colette, une femme libre. Ce soir-là, un simple SMS déclenche une scène d’une violence inouïe. Un message signé Samuel Benchetrit, l’ex-compagnon de Marie, allume la mèche. Bertrand Cantat explose de jalousie. La suite : des coups, un coma, puis la mort.
2002 : un regard, une rencontre, et le destin bascule
Tout commence un an plus tôt, en 2002, dans le Sud de la France. Marie tourne alors un film lorsqu’elle croise la route d’Ann Cantat, la sœur de Bertrand. Cette dernière lui propose d’assister à un concert de Noir Désir à Vaison-la-Romaine. Marie accepte : elle se prépare à incarner Janis Joplin dans Janis et John, un film réalisé par Samuel Benchetrit, son compagnon d’alors et père de leur fils, Jules.
Ce soir-là, les regards de Marie et Bertrand se croisent pour la première fois. Et c’est le choc. Le coup de foudre. Mais la situation est complexe : Marie est en couple, et Bertrand est marié à Krisztina Rady, enceinte de leur deuxième enfant.
Une passion brûlante et destructrice
Très vite, leur passion devient impossible à cacher. Le tournage de Janis et John devient le théâtre d’un enchevêtrement émotionnel : Benchetrit dirige Marie, entourée de son père Jean-Louis Trintignant, de son ex François Cluzet… et sous le regard jaloux de Bertrand Cantat. Une atmosphère explosive.
Après la naissance de son enfant, Bertrand quitte Krisztina Rady pour vivre son histoire avec Marie. Le couple s’affiche, mais derrière les sourires, les tensions sont déjà omniprésentes. La jalousie maladive de Cantat s’installe. Les proches de Marie parlent d’un climat de contrôle, de surveillance constante.
La nuit du drame : un SMS, une crise de rage, une vie brisée
Fin juillet 2003, à Vilnius. Bertrand accompagne Marie sur le tournage du téléfilm Colette. L’ambiance est électrique. Dans la nuit du 26 au 27 juillet, un SMS reçu par Marie — un simple “Je t’embrasse ma petite Janis” envoyé par Samuel Benchetrit — fait exploser la colère de Cantat.
Ce qui suit est terrifiant : Marie est violemment frappée. Les coups pleuvent. Elle tombe dans le coma. Le 1er août 2003, elle meurt à l’hôpital. Elle avait 41 ans.
Procès, prison, et une tentative de retour contestée
En 2004, Bertrand Cantat est condamné à huit ans de prison par la justice lituanienne. Il n’en purgera que quatre. À sa sortie, il tente un retour sur scène — une initiative qui déclenche une vague d’indignation nationale. Difficile pour le public d’oublier ce qu’il a fait, malgré le talent artistique.
En 2010, autre coup de tonnerre : Krisztina Rady se suicide à Bordeaux. Dans sa lettre d’adieu, elle évoque le climat d’oppression qu’elle aurait elle aussi subi. De nouvelles questions émergent sur la dangerosité du comportement de Cantat et les failles du système judiciaire.

Un drame qui continue de faire écho aujourd’hui
22 ans après, le nom de Marie Trintignant reste associé à la douleur, à la mémoire, mais aussi à la lutte contre les violences conjugales. Son histoire a fait bouger les lignes, sensibilisé l’opinion, et ouvert des débats encore brûlants aujourd’hui.
Bertrand Cantat, lui, reste une figure controversée, oscillant entre rejet et silence. Pour beaucoup, sa réapparition dans la sphère artistique est inacceptable. Son nom est devenu celui de l’homme par qui le drame est arrivé.
Marie Trintignant était une actrice libre, talentueuse, engagée. Sa lumière s’est éteinte brutalement. Mais son souvenir, lui, continue d’éclairer les consciences. Chaque 1er août, la France se rappelle que derrière les histoires d’amour passionnelles, se cachent parfois des tragédies indicibles.






























