Donald Tusk : « La guerre en Ukraine est aussi notre guerre »
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication

- 29 sept.
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Varsovie, le 30 septembre 2025 – Le Premier ministre polonais Donald Tusk a récemment tenu des propos forts concernant le conflit en Ukraine, affirmant que cette guerre ne peut être perçue comme un affrontement lointain ou étranger, mais bien comme un enjeu fondamental pour la sécurité de la Pologne et de toute la civilisation occidentale.
Lors d'une allocution marquée par une tonalité grave et déterminée, Tusk a dénoncé le désengagement croissant de certaines opinions publiques face au conflit russo-ukrainien. « Nous entendons souvent, ici à Varsovie comme ailleurs dans le monde, des voix qui disent : “Non, ce n’est pas notre guerre. Cela ne devrait pas nous concerner. Qu’ils s’entretuent ou règlent leurs problèmes eux-mêmes, cela ne nous regarde pas” », a-t-il déclaré, en réponse aux appels à réduire l’aide à l’Ukraine.

Une menace globale
Pour Donald Tusk, le conflit dépasse les frontières ukrainiennes. Il s’inscrit dans un contexte plus large, celui d’un affrontement civilisationnel. « C’est une question de sécurité et de survie de toute la civilisation occidentale », a-t-il martelé, qualifiant l’offensive russe et ses implications géopolitiques de « projet sinistre » qui menace l’ordre démocratique établi en Europe depuis la fin de la Guerre froide.
Le chef du gouvernement polonais voit dans cette guerre une tentative de déstabilisation orchestrée non seulement contre l’Ukraine, mais contre l’Europe entière, et par extension, contre les valeurs de liberté, de souveraineté et de démocratie. « La guerre en Ukraine n’est qu’une partie de ce projet sinistre qui réapparaît de temps en temps dans le monde », a-t-il averti.
Appel à la responsabilité et à la solidarité
Reconnaissant les difficultés économiques et sociales que peut représenter le soutien à l’Ukraine, Tusk a néanmoins insisté sur la nécessité de poursuivre les efforts. « Nous ne voulons pas payer, nous ne voulons pas sacrifier ni notre argent, ni surtout la vie de nos soldats », a-t-il dit en reprenant les arguments des opposants à l’aide militaire. Mais selon lui, le coût de l’inaction pourrait être bien plus élevé.
Le Premier ministre appelle donc les Polonais, ainsi que les alliés européens et occidentaux, à rester unis face à l’agression russe. Il souligne que le soutien à l’Ukraine, qu’il soit militaire, humanitaire ou économique, est un investissement dans la paix et la sécurité de l’ensemble du continent.
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Un discours qui fait écho à l’Histoire
Ces propos rappellent la conscience historique particulièrement vive en Pologne, pays marqué par les conflits et les occupations au cours du XXe siècle. Pour Varsovie, laisser l’Ukraine seule face à Moscou reviendrait à répéter les erreurs du passé, en sous-estimant la portée et l’ambition d’un régime autoritaire déterminé à remodeler l’ordre européen par la force.






























