Les Etats Unis se comportent en "pirates" selon Poutine qui apporte son soutien à Nicolas Maduro
- MANAA Norredine 🔶 Journaliste
- il y a 14 heures
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Dernière mise à jour : il y a 4 heures
Un contexte de pression croissante
Les tensions entre les États-Unis et le Venezuela ont franchi un nouveau cap. L’administration Trump a annoncé la saisie d’un pétrolier vénézuélien au large des côtes du pays, dans le cadre d’un renforcement des sanctions visant à affaiblir le gouvernement de Nicolás Maduro.Washington affirme que l’opération s’inscrit dans une stratégie de lutte contre des activités illicites liées au pétrole vénézuélien, accusé d’alimenter des réseaux criminels et des financements illicites. Le navire doit être convoyé vers un port américain, et sa cargaison confisquée.
La secrétaire à la Sécurité intérieure a évoqué une action faisant partie d’une campagne plus large de lutte contre le trafic de stupéfiants, tandis que de nouvelles sanctions ciblant l’entourage de Maduro ont été annoncées.
Une escalade dénoncée comme « piraterie »
À Caracas, la réaction a été immédiate et virulente. Le président Maduro a dénoncé un acte de “piraterie maritime criminelle”, affirmant que cette saisie constitue un vol de ressources et une violation flagrante du droit international.Le Venezuela prévoit de porter l’affaire devant des instances internationales, accusant Washington de chercher à déstabiliser le pays par la force économique et militaire.Cuba a également exprimé son soutien à Caracas, qualifiant l’opération américaine de « piraterie » et dénonçant une escalade agressive.
Le soutien affiché de Vladimir Poutine
Au moment même où Washington accentue la pression, Vladimir Poutine a tenu à réaffirmer publiquement son soutien total à Nicolás Maduro. Le président russe a insisté sur la nécessité de défendre la souveraineté du Venezuela face aux « interventions étrangères » et a rappelé que la coopération entre Moscou et Caracas restait stratégique, notamment dans les secteurs énergétiques et économiques.
Cette prise de position renforce l’axe Moscou-Caracas, déjà consolidé par des accords pétroliers et des coopérations militaires.
Une crise aux multiples ramifications géopolitiques
La confrontation dépasse largement la question pétrolière :
Les États-Unis intensifient leur pression économique et opérationnelle pour isoler le régime chaviste.
Le Venezuela dénonce un véritable blocus illégal destiné à provoquer l’effondrement du pays.
La Russie se pose en alliée stratégique face à Washington, transformant la crise en un bras de fer entre grandes puissances.
Cette dynamique accentue les risques de polarisation dans la région, où plusieurs pays voient dans cette escalade un danger pour la stabilité continentale.
Vers une régionalisation des tensions ?
Les actions américaines pourraient avoir des effets bien au-delà du Venezuela. Les marchés pétroliers sont déjà sous pression, et plusieurs États latino-américains craignent une extension des tensions à d’autres zones sensibles de la région.Le soutien russe à Maduro pourrait également encourager d’autres alliances alternatives, redessinant les équilibres politiques en Amérique latine.
Entre la saisie d’un pétrolier par les États-Unis et le soutien réaffirmé de Vladimir Poutine à Maduro, le Venezuela se trouve au centre d’un affrontement géopolitique majeur.
La crise n’est plus seulement régionale : elle oppose désormais Washington et Moscou à travers un jeu de pressions, de sanctions et d’alliances stratégiques. Une situation qui pourrait, dans les mois à venir, redéfinir le rapport de forces dans tout l’hémisphère occidental.
