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« La guerre doit cesser au plus vite au Liban », plaide Emmanuel Macron

Photo du rédacteur: James Keou: 🔷 Directeur de PublicationJames Keou: 🔷 Directeur de Publication

Dernière mise à jour : 24 oct. 2024



La guerre des mots : civilisation ou barbarie ?

Paris, le 24 octobre 2024 – Alors que la situation au Proche-Orient s'enflamme, le président français Emmanuel Macron s'est démarqué par des propositions lourdes de sens lors de la Conférence internationale pour le Liban, convoquée à Paris. S'opposant à la rhétorique de son homologue israélien Benyamin Nétanyahou, Macron a rappelé que la défense de la civilisation ne pouvait être justifiée par des actes de barbarie.

« On parle beaucoup de guerre de civilisation ces derniers jours. Mais, je ne suis pas sûr qu'on défend une civilisation en semant soi-même la barbarie », a déclaré le chef de l'État, en référence aux récentes propositions de Nétanyahou, qui avait qualifié le conflit contre Gaza et le Hezbollah de "guerre de civilisation contre la barbarie". L'appel de Macron est clair : dans cette région dévastée par des décennies de conflits, la solution ne réside pas dans une escalade de violence, mais dans un dialogue ouvert qui respecte la diversité du Liban.

Cette déclaration de Macron ne vise pas uniquement à contredire la position israélienne, mais à souligner la complexité des enjeux au Liban, un pays où la coexistence de différentes cultures et religions est menacée par l'instabilité. « La possibilité d'une civilisation se joue au Liban », a-t-il insisté. Selon Macron, la richesse de ce pays réside dans sa diversité, dans sa capacité à faire coexister des populations de différentes origines et croyances sur un même territoire




Le spectre d'une guerre sans fin au Liban

L'escalade des tensions au Liban est au cœur des préoccupations du président français. Alors que les frappes israéliennes se prolongent au sud du Liban et à Beyrouth, Emmanuel Macron a lancé un appel pressant pour un cessez-le-feu immédiat. « La guerre doit cesser au plus vite. Il faut un cessez-le-feu au Liban », at-il martelé, souligné que ni les frappes, ni la poursuite du conflit ne permettra de vaincre le terrorisme ou de garantir la sécurité dans la région.

Macron a exprimé ses regrets face à l'implication du Hezbollah dans la guerre, notamment sous l'influence de l'Iran. Pour lui, l’intérêt supérieur du Liban aurait été de rester à l’écart du conflit à Gaza. Il déplore également que les opérations militaires israéliennes se poursuivent, causant de plus en plus de victimes civiles. « Le nombre des victimes civiles ne cesse d'augmenter », at-il déclaré avec gravité, en rappelant l'appel conjoint qu'il avait lancé avec le président américain Joe Biden, le 25 septembre dernier, pour une pause humanitaire de 21 jours. , une demande conservée sans réponse.

Toutefois, Macron a également évoqué le Hezbollah pour ses « attaques et provocations » contre Israël, tout en mettant en garde contre la tentation pour Israël de considérer ses succès militaires comme une victoire. « La guerre ne doit pas décourager ceux qui œuvrent à la paix et à la sécurité. » Un rappel que les victoires militaires ne garantissent pas une paix durable, ni au Liban, ni ailleurs dans la région. La véritable victoire, selon lui, réside dans la capacité des acteurs régionaux à ramener le calme le long de la ligne bleue et à permettre aux populations déplacées de retrouver leurs foyers.


Une aide d'urgence pour un Liban meurtri

Dans un pays déjà fragilisé par la crise économique et politique, le retour de la guerre a poussé des centaines de milliers de Libanais à fuir leurs maisons. Face à cette situation dramatique, Emmanuel Macron a annoncé une aide exceptionnelle de la France à hauteur de 100 millions d'euros pour soutenir la population libanaise. « C'est une aide massive qu'il faut apporter à la population libanaise, qu'il s'agisse des déplacés ou des communautés qui les accueillent », a souligné Macron, en insistant sur la nécessité de garantir des conditions de vie décentes aux familles touchées par le conflit.

Cet engagement de la France s'inscrit dans une initiative plus large des Nations Unies, qui ont lancé un appel à la communauté internationale pour récolter 426 millions d'euros d'aide humanitaire pour le Liban. Au-delà de cette aide immédiate, il est crucial, selon Macron, de « soigner les blessés, abriter les familles et continuer d'assurer la scolarité des enfants ». Le président français a également insisté sur l'importance de maintenir les infrastructures essentielles, malgré le chaos ambiant, afin de préserver un minimum de stabilité dans le quotidien des Li.


L'espoir d'un Liban uni, malgré la tempête

Dans son discours, Emmanuel Macron a fait l'éloge de la résilience du peuple libanais, soulignant la « valeur extraordinaire » de la diversité culturelle et religieuse du pays. Pour lui, le Liban incarne une forme d'espoir pour le monde entier : la possibilité que des communautés aux origines et aux croyances variées puissent coexister pacifiquement, même dans les moments les plus difficiles.

L'avenir du Liban est incertain, et les défis sont colossaux, mais Macron reste convaincu qu'une solution pacifique est possible. « Il n'y a pas d'alternative pour ceux qui aiment le Liban », at-il déclaré avec fermeté, en appelant la communauté internationale à se tenir aux côtés du pays. Pour la France, le Liban est plus qu'un simple enjeu géopolitique : c'est un symbole de tolérance et de diversité qui mérite d'être défendu

Dans ce contexte incertain, le président français a rappelé qu'il ne s'agit pas seulement de mettre fin à la guerre, mais de reconstruire une société brisée par des années de conflit. La communauté internationale doit non seulement apporter une aide matérielle, mais aussi travailler à la création d'un cadre politique permettant au Liban de retrouver sa stabilité et sa prospérité. Macron en est persuadé : la paix au Liban pourrait devenir un modèle pour toute la région, si l'on parvient à vaincre les forces du chaos qui s'agitent aujourd'hui


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