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Tensions explosives entre Israël et l'Iran : Une Guerre Imminente ?

Dernière mise à jour : 3 oct. 2024


Le Moyen-Orient est à nouveau au bord du précipice. Le 1er octobre, l'Iran a frappé pour la deuxième fois en quelques mois le territoire israélien, une attaque qui a immédiatement attisé les flammes de la réplique. Israël, comme à son habitude, n'a pas tardé à réagir. "Cette attaque aura des conséquences. Nous avons des plans et nous agirons à l'endroit et au moment que nous aurons décidés", a déclaré le contre-amiral Daniel Hagari, porte-parole de l'armée israélienne. Mais au-delà des ripostes militaires habituelles, cette escalade pourrait bien avoir des répercussions plus larges, et entraîner les deux pays dans une confrontation à une échelle bien plus destructrice.


Vers une attaque contre les infrastructures nucléaires iraniennes ?

Alors que les missiles iraniens s'abattent sur Israël, certains observateurs s'interrogent : cette nouvelle agression pourrait-elle pousser Israël à attaquer les infrastructures nucléaires iraniennes ? Depuis des années, la crainte d'un Iran nucléaire hante les esprits israéliens. En effet, Téhéran est considéré comme un « État du seuil » : il dispose de tout ce qu'il faut pour fabriquer rapidement une arme nucléaire. D'après les rapports les plus récents, l'Iran possède suffisamment d'uranium enrichi pour produire trois bombes atomiques. Si ces armes ultérieurement à être installées sur des missiles balistiques, comme ceux récemment tirés, le cauchemar d'Israël deviendrait réalité.


Israël, détenteur de l'arme nucléaire dans l'ombre.

Israël, bien que n'ayant jamais officiellement confirmé être doté de l'arme nucléaire, est largement considéré comme une puissance nucléaire. Ce qui lui permet de maintenir une position stratégique clé dans la région. L'État hébreu considère que sa survie dépend de sa capacité à rester le seul pays de la région à disposer de telles armes. Toute avancée iranienne dans ce domaine mettrait directement en péril cet équilibre délicat.


La montée inexorable de l’enrichissement nucléaire iranien

Depuis longtemps, l'Iran justifie son programme nucléaire en affirmant qu'il sert des objectifs purement civils. Toutefois, les faits racontent une autre histoire. Au début des années 2000, l'existence de sites nucléaires cachés, dont une installation d'enrichissement d'uranium à Natanz, a été révélée. Avec des centrifugeuses de plus en plus sophistiquées, l'Iran a progressivement franchi les seuils d'enrichissement autorisés. Alors que le plafond pour la production d'électricité est fixé à 3,67 %, l'Iran a déjà enrichi son uranium à 60 %, se rapproche dangereusement des 90 % nécessaires pour fabriquer une bombe nucléaire.


En 2015, un espoir avait émergé avec la signature du Plan d'action mondial conjoint (JCPOA). Ce pacte avait été conçu pour encadrer les activités nucléaires iraniennes en échange d'une levée des sanctions internationales. Mais l’enthousiasme a été de courte durée. Dès 2018, Donald Trump, alors président des États-Unis, a décidé de se retirer de l'accord, réimposant des sanctions sévères à l'Iran. Depuis, les négociations visant à rétablir cet accord n'ont mené à rien, malgré les efforts de Joe Biden pour le ressusciter en 2022.

Désormais, l'Iran ne se sent plus lié par les contraintes imposées par le JCPOA. Depuis l'échec des discussions, le pays a réduit drastiquement les inspections de l'AIEA et débranché les caméras de surveillance sur ses sites sensibles. Les experts internationaux sont interdits d’entrée en Iran, et les centrifugeuses continuent de tourner en plein régime. L'Iran dispose actuellement de 5751 kg d'uranium enrichi, soit 28 fois la limite autorisée par l'accord de 2015.

Cette accumulation massive de matière fissile dépasse de loin les besoins civils de l'Iran. "Cette quantité n'a aucune justification civile", a alerté l'AIEA, soulignant que l'Iran est le seul pays non doté d'armes nucléaires à enrichir de l'uranium à un niveau aussi élevé. Cette situation inquiète d'autant plus que des rumeurs circulent sur un possible essai nucléaire souterrain à venir en Iran, ce qui constituerait une avancée irréversible.

Les ambitions politiques de Téhéran

Sur la scène internationale, l'Iran ne cache plus ses intentions de reprendre les discussions avec l'Occident. Depuis l'élection de Massoud Pezeshkian à la présidence en juillet, le régime semble déterminé à obtenir un allègement des sanctions économiques qui étouffent le pays. Le chef de l'Organisation iranienne de l'énergie atomique, Mohammad Eslami, a affirmé récemment que le JCPOA n'était pas mort, tout en niant toute visée militaire derrière le programme nucléaire iranien. Cependant, ces déclarations peinent à convaincre les puissances occidentales, d'autant plus que Washington est actuellement en pleine campagne présidentielle, limitant les marges de manœuvre pour toute initiative diplomatique majeure.


L'escalade militaire avec Israël

Les tensions ne cessent de s'intensifier. Ces derniers jours, l'escalade militaire entre Israël et le Hezbollah libanais, soutenu par l'Iran, a fait monter la température d'un crâne. L'élimination des principaux dirigeants du Hezbollah a conduit l'Iran à riposter en lançant une salve de missiles sur Israël. Bien que ces attaques n'aient pas causé de dommages significatifs, elles marquent un tournant.

Lors de son discours aux Nations Unies, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahou, a prévenu : "Si vous nous frappez, nous vous frappeons !" Il a rappelé que les capacités de longue portée de l'armée israélienne lui permettaient d'atteindre n'importe quel point en Iran, renforçant ainsi l'idée qu'une offensive contre les sites nucléaires iraniens n'était pas exclus.

Un complexe nucléaire à l'abri des frappes ?

Mais l’Iran ne reste pas inactif. Selon des rapports récents, les ouvriers iraniens travaillent à la construction d'une installation nucléaire étroitement enfouie sous terre, dans le centre du pays. Cette installation serait si bien protégée qu'elle serait hors de portée même des armes les plus sophistiquées, y comprenant celles spécialement conçues pour détruire des sites fortifiés.

Quelles réponses internationales

Le président américain Joe Biden a réagi en affirmant que des discussions étaient en cours avec Israël pour déterminer la réponse appropriée aux attaques iraniennes. Il a toutefois mis en garde contre toute riposte disproportionnée : "Les Israéliens ont le droit de riposter, mais ils doivent le faire de manière proportionnée." Biden a également exprimé son opposition à des frappes directes contre les in

Pour l'instant, les décisions finales n'ont pas été prises. Mais une chose est claire : le Moyen-Orient se trouve une fois de plus à la croisée des chemins, et les choix faits dans les jours à venir pourraient bien redessiner la carte géopolitique.


Vidéo associée : L'IRAN PEUT DÉJÀ FABRIQUER 3 BOMBES ATOMIQUES "AIEA"



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