Référendum sur l’UE en Moldavie : un résultat sous tension et des accusations explosives

Un "oui" à l'UE qui surprend jusqu'au bout

La Moldavie a basculé dans l’incertitude lors de son référendum sur l’entrée dans l’Union européenne, avec un "oui" qui l’emporte de justesse. Après dépouillement de 99% des bulletins, le score final s’est figé à 50,39%. Une victoire d’une minceur extrême, loin de l’assurance escomptée par les partisans de l’UE, au point où, pendant une grande partie du scrutin, le "non" semblait destiné à triompher. Mais c’est grâce aux votes des Moldaves expatriés que la balance a in extremis basculé en faveur de l’adhésion à l’Union européenne, laissant un goût amer dans le pays.

Accusations d’ingérence russe : un scrutin assombri

Ce référendum n'a pas seulement marqué l’histoire politique du pays par sa conclusion surprenante, mais aussi par les nombreuses accusations d’ingérence russe qui ont assombri l'événement. La présidente pro-européenne, Maia Sandu, réélue au premier tour de l’élection présidentielle qui se tenait le même jour, a dénoncé une "attaque sans précédent" contre la démocratie moldave. Pour elle, des forces criminelles, épaulées par des acteurs étrangers, auraient orchestré des campagnes de désinformation massives, plongeant le pays dans un climat de tension. Moscou, par la voix de son porte-parole, Dmitri Peskov, a rejeté ces accusations tout en réclamant des preuves concrètes, soulignant des "anomalies" dans le comptage des voix.

Un pari risqué pour Maia Sandu

Maia Sandu, figure centrale du virage européen de la Moldavie, a mis son avenir politique en jeu avec ce référendum. Si elle est sortie victorieuse du premier tour de la présidentielle avec 42% des suffrages, elle fait désormais face à un second tour délicat contre Alexandr Stoianoglo, candidat soutenu par les socialistes prorusses. Ce scrutin, bien qu’offrant un soutien symbolique à son agenda européen, révèle la fragilité d’une Moldavie tiraillée entre l'Est et l'Ouest.

Vidéo associée: MOLDAVIE : LE REFERENDUM POUR L'UE L'EMPORTE LA RUSSIE CRIE AU SCANDALE