Marseille sous le feu des projecteurs : un nouveau chapitre dans la lutte antidrogue
Vendredi dernier, Marseille, ville en première ligne face au fléau du narcotrafic, a accueilli les ministres de l'Intérieur et de la Justice pour une visite au cœur des quartiers les plus touchés. Bruno Retailleau, le ministre de l'Intérieur, et Didier Migaud, le garde des Sceaux, se sont déplacés ensemble, déterminés à montrer une unité d'action contre un ennemi commun. La cible ? Un réseau tentaculaire, une « pieuvre du crime » dont les ramifications s'étendent bien au-delà des frontières de la cité phocéenne. À chaque rencontre, chaque parole, le message était clair : la France est à un "point de bascule", selon Retailleau, face à un narcotrafic qui menace de « mexicaniser » .
Un hommage appuyé au courage des forces de l'ord
Lors de sa visite dans un commissariat des quartiers Nord de Marseille, Retailleau a tenu à saluer le courage des policiers en première ligne contre le narcotrafic, des forces qu'il décrit comme des soldats luttant dans un « combat sans merci ». Les fusillades meurtrières de ces dernières semaines, liées aux rivalités entre gangs, ont dressé un tableau inquiétant de la situation. Les policiers, exposés quotidiennement à cette violence, incarnent selon le ministre l'espoir de maintenir l'ordre dans un territoire où le crime organisé semble vouloir imposer sa loi. Un hommage lourd de sens, qui marque la reconnaissance du gouvernement
Des mesures inédites pour lutter contre le crime
Les deux ministres ne se sont pas arrêtés à des mots d'encouragement. Face à cette « menace contre les intérêts fondamentaux de la Nation », des mesures concrètes ont été annoncées. Parmi elles, un renforcement significatif des moyens d'enquête, une meilleure coopération internationale, et des ressources supplémentaires pour la Juridiction interrégionale spécialisée (Jirs), basée à Marseille, dédiée à la lutte contre le crime organisé. Migaud, se rendant ensuite à la prison des Baumettes, a évoqué une surveillance accumulée des réseaux de trafiquants jusque dans les établissements pénitentiaires, où la criminalité continue d'évoluer.
Les promesses de guerre faites par le ministre de l'Intérieur sont plus qu'un effet d'annonce. L'État est prêt à engager une bataille sur tous les fronts, une guerre qui ne se gagnera pas en un jour. Le narcotrafic, fort de son pouvoir économique et de sa violence, ne cèdera pas sans riposter. Mais pour Retailleau et Migaud, il n'y a pas de retour en arrière : c'est une « guerre longue et sans merci » qui s'engage, au prix d'un investissement massif dans la sécurité, la justice et l'intelligence économique pour détruire ce système. L'heure est grave, le défi immense, mais la détermination du gouvernement semble à la hauteur de la menace. La lutte contre le narcotrafic en France est devenue plus qu'une question de sécurité.
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