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Loïs Boisson, la pépite virée trop tôt : un passé explosif refait surface après son épopée à Roland-Garros

Loïs Boisson
Loïs Boisson

De la terre battue aux tourments de l’enfance : la révélation française de Roland-Garros, Loïs Boisson, n’a pas toujours été cette joueuse calme et imperturbable que le public a découvert. Derrière la success story, un passé houleux resurgit — et interroge le système.



Loïs Boisson au centre de formation
Loïs Boisson au centre de formation

Elle a conquis Roland-Garros à la surprise générale. À 21 ans, Loïs Boisson a enchaîné les performances de haut vol, écartant Jessica Pegula puis la prodige Mirra Andreeva avant de tomber les armes à la main face à Coco Gauff en demi-finale. Une ascension fulgurante qui a mis en lumière sa puissance de frappe… mais aussi une sérénité bluffante sur le court.





Loïs  Boisson et ses coéquipiers
Loïs Boisson et ses coéquipiers

Pourtant, selon son tout premier entraîneur, cette maîtrise est le fruit d’un long chemin. Dans ses jeunes années, la native de Dijon était bien loin de cette image zen.


« Elle balançait ses raquettes, je devais souvent la virer du court », se souvient Patrick Larose. Mais le technicien se rappelle aussi d’un coup de foudre sportif : « En septembre 2011, une petite fille se présente aux évaluations. Je lui lance une balle, elle n’avait jamais joué, et elle me la renvoie parfaitement. En deux minutes, j’ai compris : c’était une bombe. »

Mais cette « bombe » aurait-elle pu exploser plus tôt si elle avait été mieux accompagnée ? La méthode de gestion musclée de Larose fait grincer des dents certains experts du mental. Ronan Lafaix, ancien préparateur mental de Gilles Simon, dénonce :

« On la virait parce qu’elle s’énervait, qu’elle cassait des raquettes. Voilà la solution que l’on a pour ces gens-là ? C’était une championne qui s’ignorait. Et combien d’autres comme elle sont passés entre les mailles du filet ? »

Heureusement, Loïs Boisson a fini par trouver son équilibre dans une structure resserrée, portée notamment par Sébastien Durand. Un cocon de confiance et de travail, où l’on a cru en elle quand d’autres la renvoyaient aux vestiaires.

Le conte de fées n’a sans doute fait que commencer, mais son prologue, lui, mérite d’être médité : combien de jeunes talents explosifs sont sacrifiés faute d’un encadrement adapté ?


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