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Le Conflit Ukrainien, l'Occident et Poutine : Vers une Nouvelle Ère Géopolitique ?

Dernière mise à jour : 7 oct. 2024



Les Rouages du Conflit Ukrainien : Une Impasse Militaire

Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, a jeté un pavé dans la mare en affirmant que la guerre en Ukraine se prolonge à cause du soutien incessant de l'Occident. Selon lui, sans cette aide militaire et financière, le conflit aurait trouvé une issue bien plus rapidement. Ces déclarations, faites lors d'une interview accordée à la chaîne slovaque STVR, sont lourdes de sens. Fico est catégorique : la stratégie de « mise à genoux » de la Russie ne fonctionne pas, et la russophobie croissante en Occident ne fait qu'envenimer la situation. Ce n'est pas avec des armes que ce conflit pourra être résolu, insiste-t-il.

L'idée selon laquelle la guerre en Ukraine est une guerre par procuration entre l'Occident et la Russie est de plus en plus partagée dans les cercles diplomatiques européens. Josep Borrell, le haut représentant de l'Union européenne pour les affaires étrangères, enfonce le clou : si l'Occident cessait de soutenir Kiev, le conflit se serait déjà terminé en deux semaines. Pour lui, l'équation est simple : sans l'aide massive en armes et en soutien logistique, Poutine aurait déjà atteint ses objectifs. Mais Borrell rappelle que ce soutien est aussi une question de sécurité pour l'Europe. « Voulons-nous vraiment la fin de cette guerre pour les Ukrainiens, et pour notre propre sécurité ? » demande-t-il, laissant entendre que les enjeux dépassent largement les frontières ukrainiennes.




Une Paix Illusoire : La Russie Inflexible et l'Occident Divisé

Malgré la pression internationale, Moscou reste imperturbable. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a récemment affirmé que la Russie n'avait que faire des résultats des prochaines élections présidentielles américaines. Pour lui, qu'importe l'occupant de la Maison Blanche, la Russie continuera à défendre ses intérêts, en particulier en matière de sécurité nationale. « Si des propositions nous parviennent, nous serons prêts à les examiner », a-t-il déclaré dans une interview accordée à Newsweek, tout en précisant que cela ne se ferait que si ces propositions correspondaient aux intérêts russes.

Ce qui est clair, c'est que la Russie semble préparée à une confrontation prolongée. Poutine, qui fête cette année ses 72 ans, continue de diriger la Russie d'une main de fer. L'anniversaire du chef du Kremlin se déroule cette fois dans une atmosphère bien plus sobre, loin des célébrations fastueuses des années précédentes. La guerre en Ukraine, couplée à la répression intérieure, pèse lourd sur la Russie. Pourtant, après 25 ans au pouvoir, Poutine semble toujours aussi inébranlable. Si l'on met de côté l'intermède Dmitri Medvedev (2008-2012), durant lequel Poutine occupait le poste de Premier ministre, il dirige le pays sans interruption depuis le 31 décembre 1999, après la démission surprise de Boris Eltsine. Un quart de siècle plus tard, Poutine continue d’exercer une influence considérable sur la scène internationale, consolidant sa position à la tête du Kremlin.


L'Alliance Inébranlable entre Moscou et Minsk

Dans ce contexte tendu, l'anniversaire de Poutine n'a pas échappé aux félicitations de son plus proche allié, le président biélorusse Alexandre Loukachenko. Fidèle parmi les fidèles, Loukachenko a rappelé que les deux nations continueront à développer leur coopération face aux « défis modernes ». Cette alliance solide entre Moscou et Minsk apparaît aujourd'hui plus essentielle que jamais pour la Russie, isolée sur la scène internationale.

Loukachenko, lui-même confronté à des sanctions occidentales et à une opposition intérieure grandissante, voit en Poutine un soutien indéfectible. Ensemble, ils espèrent contrer l’influence occidentale en Europe de l’Est, en particulier dans le contexte ukrainien. Pour eux, la guerre en Ukraine est une bataille idéologique autant que militaire, une lutte pour préserver leur modèle de gouvernance face à ce qu'ils perçoivent comme une ingérence occidentale.


La Guerre de Koursk : Un Tournant dans le Conflit

Alors que les combats font rage, les forces ukrainiennes ne relâchent pas la pression. La région de Koursk, située à la frontière entre la Russie et l'Ukraine, est devenue un théâtre d'opérations crucial pour l'armée ukrainienne. Selon des sources ukrainiennes, cette offensive joue un rôle déterminant dans l'affaiblissement des positions russes. En capturant des soldats russes et en libérant des Ukrainiens de captivité, cette opération contribue à renforcer le moral des troupes ukrainiennes.

Le président ukrainien, Volodymyr Zelensky, a exprimé sa gratitude envers les soldats engagés dans cette offensive. « Chaque unité contribue à la libération des Ukrainiens détenus par les Russes », a-t-il déclaré, insistant sur l'importance de cette mission. Pour lui, cette pression militaire est la clé pour contraindre la Russie à reconnaître que la guerre n'apportera rien de positif à long terme. Zelensky sait qu'il ne pourra obtenir une paix durable qu'en affaiblissant suffisamment l'armée russe sur le terrain.


L'Europe et l'Otan : Une Fracture Latente

Au cœur de ce tumulte, une question brûlante reste en suspens : l'Ukraine rejoindra-t-elle un jour l'Otan ? Le Premier ministre slovaque, Robert Fico, est catégorique : tant qu'il sera à la tête de son pays, il s'opposera fermement à l'adhésion de l'Ukraine à l'alliance militaire. Selon lui, l'intégration de l'Ukraine dans l'Otan ne ferait qu'accroître les tensions et pourrait même devenir le déclencheur d'une troisième guerre mondiale.

Ces déclarations reflètent une fracture au sein de l'Europe même. Si certains pays, notamment ceux situés à l'Est, plaident pour un renforcement de l'intégration de l'Ukraine à l'alliance occidentale, d'autres, comme la Slovaquie, redoutent les conséquences d'une telle décision. Fico estime que l'Occident joue un jeu dangereux en tentant d'affaiblir la Russie par tous les moyens, ce qui, selon lui, ne fera qu'envenimer le conflit.





Une Guerre Sans Fin en Vue ?

Alors que les combats se poursuivent, une question cruciale reste sans réponse : jusqu'à quand cette guerre durera-t-elle ? Le soutien occidental à l'Ukraine, bien que crucial pour la résistance face à la Russie, pourrait prolonger indéfiniment le conflit. Si la Russie persiste dans son refus de céder, et si l'Occident continue à soutenir l'Ukraine, cette guerre risque de s'enliser encore pour des années.

Dans un tel contexte, la paix semble plus éloignée que jamais. Les déclarations de leaders comme Fico et Borrell montrent que les divisions au sein même de l'Occident pourraient jouer un rôle dans l'issue de ce conflit. La guerre en Ukraine n'est pas seulement une question de frontières, mais aussi une lutte pour l'avenir de l'Europe et de l'ordre mondial.


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