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Iran-Russie : Sanctions en chaîne après la livraison de missiles



Le mardi matin, une nouvelle vague de sanctions s'est abattue sur l'Iran, cette fois en réaction à la livraison par Téhéran de missiles balistiques à courte portée à la Russie. Cette décision des États-Unis a marqué un tournant dans l’escalade des tensions autour de la guerre en Ukraine. Antony Blinken, chef de la diplomatie américaine, n'a pas mâché ses mots : selon lui, ces armes iraniennes seront utilisées par Moscou contre l'Ukraine « dans les semaines à venir ». Un scénario qui inquiète l'Occident, déjà préoccupé par la guerre longue qui semble s'enliser

Ces missiles balistiques, capables de frapper des cibles à courte distance, permettront à l'armée russe de concentrer ses propres munitions à plus longue portée sur des attaques contre des sites plus éloignés du front, laissant entrevoir une intensification des hostilités. Mais la situation est loin d’être uniquement militaire. En échange de ces armes, la Russie partage des technologies sensibles avec l'Iran, notamment dans le domaine nucléaire, ce qui soulève des craintes quant à une possible accélération des ambitions atomiques


Une riposte

Loin de rester inactifs, plusieurs pays occidentaux s'apprêtent à suivre l'exemple américain. La France, l'Allemagne et le Royaume-Uni, membres influents de l'accord sur le nucléaire iranien, ont eux aussi condamné fermement les livraisons d'armes par Téhéran à Moscou. Ces trois puissances européennes ont d'ailleurs promis une réponse « immédiate ». Parmi les premières mesures annoncées, la dénonciation des accords bilatéraux de services aériens avec l'Iran, visant directement la compagnie Iran Air, déjà sous le coup des sanctions américaines.

Cette offensive diplomatique et économique vise non seulement à affaiblir l'économie iranienne, mais surtout à décourager tout soutien militaire à la Russie, alors que les tensions entre l'Occident et Moscou continuent de croître. Les Européens, tout comme leurs alliés américains, entendent également cibler les responsables du programme de missiles balistiques iraniens, ainsi que les acteurs impliqués dans les transferts d'armes vers la Russie.


Moscou dans le déni, Téhéran crie à la « propagande »

Pendant ce temps, du côté russe, la stratégie est claire : nier tout en restant flou. Le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a rapidement nié toute livraison de missiles iraniens, mais a confirmé une coopération militaire « dans les domaines les plus sensibles » avec Téhéran. Une réponse ambiguë qui ne fait qu'attiser les soupçons. Les drones iraniens, en revanche, ne sont plus un secret : les Shahed, ces drones kamikazes redoutables, sont déjà utilisés par l'armée russe sur le champ de bataille ukrainien.

Téhéran, pour sa part, tente de désamorcer la situation. Nasser Kanaani, porte-parole des Affaires étrangères iraniennes, a qualifié les accusations de « propagande odieuse », accusant l'Occident de chercher à détourner l'attention du soutien militaire de ses propres alliés, notamment Israël. L'Iran continue de nier farouchement toute livraison de missiles à la Russie, malgré les progressions croissantes


L'Iran, désormais au cœur de la stratégie militaire russe, pourrait bien jouer un rôle clé dans la suite des événements. Si les missiles balistiques iraniens arrivent effectivement sur les lignes de front, l’Ukraine devra compter sur l’Occident pour ne pas plus sombre sous cette nouvelle menace. Et pendant ce temps, la Russie, en quête de technologies et d'alliances, semble prête à tout pour renforcer sa position dans cette guerre.


Vidéo associée : Nouvelles sanctions américaines contre l'Iran pour la livraison de missiles à la Russie




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