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Photo du rédacteurMANAA Norredine 🔶 Journaliste

Guerre en Ukraine : Nouveaux mandats d'arrêt contre les russes, alors que les médias de l'UE sont interdits en Russie


Valéri Guérassimov le chef d'etat-major russe

Moscou accusé de crimes de guerre

La Cour pénale internationale (CPI) a déclaré ce mardi avoir délivré des mandats d'arrêt contre le chef d'état-major russe Valéri Guérassimov et l'ancien ministre russe de la Défense Sergueï Choïgou.

Accusés d'être responsables de crimes de guerre comprenant la direction d'attaques contre des biens civils ainsi que des dommages collatéraux excessifs aux civils, que de crimes contre l'humanité pour des « actes inhumains », a déclaré la CPI dans un communiqué. La CPI, basée à La Haye, estime « qu’il existe des motifs raisonnables de croire que les deux suspects sont responsables des frappes de missiles effectuées par les forces armées russes contre les infrastructures électriques ukrainiennes entre le 10 octobre 2022 et au moins le 9 mars 2023 ».

Une décision importante ...

« La Cour pénale internationale (CPI) a délivré des mandats d’arrêt contre l’ancien ministre russe de la Défense, Sergueï Choïgou, et le chef de l’état-major général russe, Valéri Guérassimov », a annoncé Andriï Iermak, chef du cabinet de la présidence, sur Telegram, saluant une « décision importante » après près de deux ans et demi d'invasion russe en Ukraine. La communauté internationale a réagi de manière diverse à cette annonce. Les pays occidentaux et les organisations de défense des droits de l'homme ont largement salué la décision de la CPI, la considérant comme un pas essentiel vers la justice et la responsabilité. De nombreux dirigeants ont exprimé leur soutien, affirmant que personne, quelle que soit sa position, ne doit être au-dessus des lois.

...Mais insignifiante

Néanmoins Cette cour ne possède pas sa propre force de police pour appliquer les mandats d’arrêt. Elle dépend du système judiciaire de ses 124 États membres pour les exécuter. En théorie, toute personne visée par un mandat d’arrêt devrait être appréhendée si elle entre sur le territoire d’un État membre

La Russie, quant à elle, considère le mandat d’arrêt de la CPI contre son ancien ministre de la Défense comme « insignifiant ».

La cour avait émis un mandat d’arrêt contre le président russe Vladimir Poutine en mars de l’année dernière, une décision rejetée par Moscou.Vladimir Poutine a voyagé à l'étranger, notamment au Kirghizistan, en Arabie Saoudite, en Chine, et aux Émirats arabes unis puis récemment en Corée du Nord et au Vietnam qui ne sont pas membres de la CPI. Cependant, il a manqué une réunion des BRICS (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) en Afrique du Sud, qui aurait en théorie été obligée de mettre en œuvre le mandat. En réaction, la Russie a émis son propre mandat d’arrêt contre le président de la CPI.


Début des négociations pour intégrer l'Ukraine dans l'UE

L'Union européenne d'un côté, ainsi que l'Ukraine et la Moldavie de l'autre, entament officiellement mardi à Luxembourg des pourparlers visant à préparer leur éventuelle adhésion à l'UE. La Russie a tout fait pour entraver ce processus, qui s'annonce comme un parcours long et difficile pour ces deux anciennes républiques soviétiques vers une intégration européenne.

Les Vingt-Sept vont ouvrir formellement les discussions avec l'Ukraine mardi après-midi vers 15h30, puis avec la Moldavie, selon une source diplomatique. Cette ouverture des négociations est le résultat d'un accord laborieux entre 26 pays de l'UE, qui ont dû user de stratégies pour convaincre le 27e, la Hongrie de Viktor Orban, de ne pas bloquer le

processus.

Le Premier ministre hongrois s'était farouchement opposé à toute discussion sur l'adhésion de l'Ukraine, arguant que le pays n'était pas prêt. Finalement, Viktor Orban avait accepté de quitter la table du sommet des dirigeants des Vingt-Sept en décembre, en attendant que ses 26 homologues décident d'entamer les négociations d'adhésion avec Kiev et Chisinau.

Une fois la conférence intergouvernementale ouverte formellement, les négociateurs vont commencer par examiner la législation des deux pays pour voir si elle est conforme à celle de l'UE. Cette étape, appelée « screening » à Bruxelles, dure normalement entre un et deux ans, selon une source diplomatique. Cependant, dans le cas de l'Ukraine et de la Moldavie, cela devrait aller plus vite car « nous avons déjà une bonne idée de la situation », a précisé ce diplomate européen sous couvert d'anonymat.


Des médias européens interdits en Russie

Ce mardi, la Russie a annoncé qu'elle bloquait l'accès sur son territoire à la diffusion de 81 médias européens, en réponse à la décision de l'UE en mai d'interdire quatre médias d'État russes.

« Nous mettons en place des contre-mesures concernant l'accès depuis le territoire russe aux moyens de diffusion de médias des États membres de l'UE », a déclaré le ministère des Affaires étrangères russe. Il a publié la liste de ces médias et a attribué la responsabilité de ces restrictions à Bruxelles.

La liste publiée par le ministère russe mardi inclut également des médias comme Der Spiegel en Allemagne, El Mundo et El Pais en Espagne, la RAI en Italie, ainsi que d'autres médias français comme Le Monde, Libération, LCI et CNews et même l'AFP.

Sanctions contre les médias russes En mai, les Vingt-Sept ont convenu de sanctionner quatre médias russes - Voice of Europe, Ria Novosti, Izvestia et Rossiïskaïa Gazeta - accusés par l'UE de diffuser de la propagande pro-Kremlin.

Les sanctions de l'UE comprennent également une « interdiction du financement russe pour les médias, les ONG et les partis politiques de l'UE ».


Sur le terrain, l'armée russe affirme avoir détruit 30 drones ukrainiens durant la nuit dans des régions frontalières de l'Ukraine, où une femme a perdu la vie selon les autorités locales.

« Pendant la nuit, lors d’une tentative du régime de Kiev de commettre des attaques terroristes avec des drones aériens sur le territoire de la Fédération de Russie, les systèmes de défense antiaérienne ont intercepté et détruit 29 drones dans la région de Belgorod et un drone dans celle de Voronej », a déclaré le ministère russe de la Défense dans un communiqué sur Telegram. « Malheureusement […], une habitante civile a été tuée » dans le village de Belovskoïe, dans la région de Belgorod, a ajouté le gouverneur régional, Viatcheslav Gladkov.

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