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Grenoble : une grenade explose dans un bar associatif, 12 blessés, l'auteur en fuite



La soirée a viré au cauchemar mercredi soir dans le quartier du Village-Olympique à Grenoble. Peu après 20 heures, un individu a jeté une grenade dans un bar associatif, blessant douze personnes, dont deux grièvement. Ce jeudi matin, l'auteur de l'attaque était toujours activement recherché par les forces de l'ordre.


Un acte de violence extrême

Selon le procureur de la République, François Touret de Coucy, l'hypothèse d'un attentat terroriste est "a priori écartée", tandis qu'une piste liée au trafic de stupéfiants est explorée. "Il pourrait s'agir d'un règlement de comptes", a précisé le magistrat, évoquant également la possible présence d'une kalachnikov sur les lieux. Toutefois, les dégâts constatés proviendraient principalement de l'explosion de la grenade.


Une intervention massive des secours

Face à la gravité de la situation, 80 sapeurs-pompiers et 20 véhicules de secours ont été mobilisés. Les victimes ont été prises en charge par les secours et transportées au CHU de Grenoble, qui a déclenché son "plan blanc" afin de renforcer ses capacités d'accueil.

La préfète de l'Isère, Catherine Séguin, a annoncé dans la soirée que six des blessés étaient en urgence absolue, un bilan qui pourrait encore évoluer.


Un quartier sous tension

Le bar associatif visé est connu pour être un lieu de rassemblement prisé, notamment lors des retransmissions de matchs de football. "Ce n'était pas un établissement qui suscitait d'inquiétudes particulières", a indiqué le procureur. Pourtant, la police scientifique a effectué de nombreux relevés, tandis que des CRS ont été déployés pour sécuriser le secteur.

Le maire de Grenoble, Éric Piolle, a réagi sur X, condamnant "un acte criminel d'une violence inouïe" et dénonçant "une escalade de violence préoccupante". Il s'est rendu sur place sans vouloir établir de lien avec d'autres événements en cours d'investigation.


Un contexte de violences récurrentes

Les fusillades et règlements de comptes liés au trafic de drogue sont fréquents à Grenoble et dans sa périphérie. Les autorités parlent même d'une "guerre des gangs" qui gangrène la ville.

Ce drame survient alors que le ministre de l'Intérieur, Bruno Retailleau, doit se rendre à Grenoble vendredi pour discuter des enjeux sécuritaires. Un déplacement qui prend désormais une tournure encore plus symbolique.

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