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Gaza : au moins 25 morts dans des frappes israéliennes, dont 12 dans une école abritant des déplacés, selon la défense civile


Jeudi 3 juillet, des frappes aériennes israéliennes ont fait au moins 25 victimes dans la bande de Gaza, dont 12 tuées lors du bombardement d’une école servant de refuge à des déplacés, a annoncé la défense civile locale. Mohammad Al-Moughayyir, responsable de cette organisation, a précisé à l’AFP que l’attaque visait l’école Moustafa Hafez, située dans le quartier de Rimal, où se trouvaient notamment des femmes et des enfants. Des images montrent des enfants errant au milieu des décombres calcinés du bâtiment.


Une école de la ville de Gaza abritant des déplacés, visée par un bombardement israélien
Une école de la ville de Gaza abritant des déplacés, visée par un bombardement israélien

Les écoles de Gaza, régulièrement utilisées comme abris par les civils déplacés, ont à plusieurs reprises été ciblées lors des opérations militaires israéliennes. L’armée israélienne affirme cibler des positions du Hamas, qu’elle accuse de se dissimuler parmi la population civile.


Par ailleurs, Mohammad Al-Moughayyir a rapporté qu’au moins six personnes ont été tuées près d’un site de distribution d’aide alimentaire dans le centre de l’enclave, également touché par des tirs israéliens. Ce point de distribution est géré par la Gaza Humanitarian Fondation (GHF), une organisation soutenue par les États-Unis et Israël, dont le mécanisme de distribution est contesté depuis son lancement en mai, après plusieurs mois de blocus humanitaire strict.


Un enfant a été blessé lors d’un bombardement israélien touchant une école accueillant des personnes déplacées dans la ville de Gaza.
Un enfant a été blessé lors d’un bombardement israélien touchant une école accueillant des personnes déplacées dans la ville de Gaza.

Les Nations unies ont dénoncé à plusieurs reprises les bombardements et tirs israéliens sur des Palestiniens tentant d’accéder aux aides alimentaires, qui ont causé de nombreuses pertes civiles. L’armée israélienne reconnaît avoir ouvert le feu à proximité de ces sites, affirmant répondre à une « menace ». Johnnie Moore, président de la GHF, a déclaré :

« Nous ne fermerons pas. Notre mission est simple : fournir chaque jour de la nourriture gratuite aux habitants de Gaza. »

Plus au sud, trois autres personnes ont été tuées jeudi lors d’une frappe touchant des tentes abritant des déplacés dans la zone côtière d’Al-Mawassi. L’armée israélienne n’a pas commenté cet incident, rappelant qu’elle mène des opérations pour « démanteler les capacités militaires du Hamas ».

En raison des restrictions imposées par Israël aux médias et des difficultés d’accès, il est difficile de vérifier de manière indépendante les faits rapportés par les différentes parties.


Sur le plan politique, Israël reste divisé quant à une éventuelle trêve. Certains responsables militent pour un cessez-le-feu de soixante jours, accompagné de la libération partielle des otages palestiniens détenus, en échange de prisonniers. D’autres, notamment des ministres d’extrême droite, appellent à poursuivre les opérations tant que le Hamas ne sera pas totalement neutralisé.


Depuis l’attaque du Hamas du 7 octobre 2023, qui a fait 1 219 morts israéliens, majoritairement civils, 49 otages restent détenus à Gaza, dont 27 présumés décédés. Côté palestinien, plus de 57 000 morts, essentiellement civils, ont été recensés dans les représailles israéliennes, selon le ministère de la santé contrôlé par le Hamas, chiffres jugés fiables par l’ONU.


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