Un drame qui secoue Poitiers
Quatre jours après la fusillade mortelle qui a coûté la vie à un adolescent à Poitiers, les tensions montent. Léonore Moncond'huy, maire de la ville, a interpellé le ministre de l'Intérieur Bruno Retailleau, l'exhortant à "rétablir la vérité" sur les circonstances de ce drame. Dans ses déclarations, Retailleau avait évoqué une rixe impliquant des centaines de personnes, une interprétation qui a rapidement été prononcée par l'élue, jugeant ces propos inexacts et stigmatisants. "Nous devons cette clarté, notamment à la famille du jeune disparu", a-t-elle affirmé, souhaitant lever les amalgames entre la jeunesse des quartiers.
Une soirée d'Halloween qui vire au cauchemar
Les faits se déroulent dans le quartier des Couronneries, où une soirée Halloween organisée par une association réunissait de nombreux jeunes. À la sortie d'un restaurant kebab, des coups de feu ont éclaté, laissant cinq mineurs blessés. Parmi eux, un adolescent de 15 ans, touché à la tête, a succombé à ses blessures. La famille du jeune homme, via leur avocate, a tenu à préciser que l'adolescent "n'avait aucun lien avec le trafic de drogue" : il était simplement sorti "s'acheter un sandwich avant de rentrer".
"Une instrumentalisation dangereuse" selon le maire
Pour Léonore Moncond'huy, les déclarations du ministre relevant de l'"instrumentalisation", visant à associer Poitiers à une image de ville gangrénée par la délinquance. Un discours alarmiste qu'elle qualifie de "faute" de la part du ministre, alors même que la tragédie, en elle-même, est déjà assez grave. Pendant ce temps, l'enquête se poursuit pour retrouver un suspect, déjà sous contrôle judiciaire pour détention d'armes, soupçonné d'être lié à la vente de stupéfiants dans le quartier quelques jours avant le drame.
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