Départ du Groupe Wagner du Mali
- James Keou: 🔷 Directeur de Publication
- 14 juin
- 2 min de lecture

Le vendredi 6 juin 2025, le Groupe Wagner, déployé depuis fin 2021 au Mali, a officiellement annoncé son retrait en déclarant que sa « mission était accomplie », citant ses buts atteints : redonner le contrôle des capitales régionales à l’armée malienne, repousser des chefs militants et affermir la sécurité.

Remplacement par l’Africa Corps
Malgré ce retrait, la Russie maintient une présence paramilitaire au Mali via l’Africa Corps, unité désormais placée sous le contrôle direct du ministère russe de la Défense
Cette force est composée en grande partie d’anciens membres de Wagner : anciens commandants et mercenaires, en cours d’intégration dans cette nouvelle structure
Pourquoi ce retrait, à ce moment ?
Pertes sensibles : Wagner a subi des attaques meurtrières — notamment en juillet 2024 et février 2025 — avec des dizaines de morts côté mercenaires dans des embuscades djihadistes
Réorganisation russe : Suite à la mutinerie de 2023 et la mort de Prigojine, la Russie a repositionné sa stratégie en Afrique, mettant en avant l’Africa Corps pour un rôle plus « institutionnalisé »
Aspiration de la Russie : Le Kremlin souhaite approfondir sa coopération en Afrique — y compris sur les dossiers de défense — tout en réduisant l’image trouble associée à Wagner
Ce que change (ou non) cet ajustement
Continuité opérationnelle : L’Africa Corps continue les missions : sécurité, entraînement des forces maliennes et logistique.
Réponse internationale : Malgré un rebranding, les inquiétudes sur l’implication russe restent vives ; la France, les États‑Unis et l’UE suivent de près ce virage, craignant une influence accrue en matière de sécurité et une détérioration potentielle des droits humains .
Wagner se retire du Mali en affirmant avoir rempli son mandat.
L’Africa Corps, plus aligné avec l’État russe, prend le relais, avec une composition en grande partie identique.
Motivations : pertes importantes, réorientation stratégique, volonté de normalisation internationale du rôle russe.
Impact : la présence militaire russe persiste, sous une forme plus institutionnelle, ce qui suscite tantôt prudence, tantôt inquiétudes du côté des observateurs internationaux.