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Attaques contre des prisons : 25 interpellations en France dans une vaste opération antiterroriste


Image d'illustration
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Lundi 28 avril au matin, 25 personnes ont été interpellées en France dans le cadre de l’enquête portant sur une série d’attaques visant des établissements pénitentiaires et des surveillants, selon une source proche du dossier.

Parmi ces interpellations, 22 ont eu lieu dans le cadre initial de l’opération, tandis que trois autres ont été annoncées par le Parquet national antiterroriste (Pnat), précisant qu'elles s'inscrivent "sur fond de narcotrafic".

Certaines des personnes visées, soupçonnées d’avoir organisé ces attaques, ont été extraites de prison pour être placées en garde à vue. Les faits sont revendiqués par un groupe se présentant sous le nom de "Défense des droits des prisonniers français" (DDPF). Les arrestations ont été menées en coordination avec la sous-direction antiterroriste (SDAT), la Brigade de recherche et d'intervention (BRI) nationale et le Raid. Des opérations de perquisitions étaient toujours en cours lundi matin.

À Valence (Drôme), où deux véhicules de surveillants avaient été incendiés dans la nuit du 14 au 15 avril, une personne a notamment été interpellée par la BRI.


Le Pnat indique s’être saisi de 15 faits survenus entre le 13 et le 21 avril, répartis sur l’ensemble du territoire : notamment à l’École nationale d'administration pénitentiaire (ENAP) à Agen, aux centres pénitentiaires de Réau, La Farlède, Tarascon, Villefranche-sur-Saône, ainsi que dans les maisons d'arrêt de Nîmes, Valence, Nanterre, Villepinte, Aix-Luynes et Lyon-Corbas. Des véhicules personnels d'agents pénitentiaires ont également été pris pour cibles, notamment à Marseille, en Seine-et-Marne, dans les Bouches-du-Rhône et en Isère.


Face à cette vague de violences, plusieurs enquêtes en flagrance ont été ouvertes pour des faits particulièrement graves : "association de malfaiteurs terroriste en vue de la préparation d’un ou plusieurs crimes d’atteinte aux personnes", "tentative d’assassinat en relation avec une entreprise terroriste sur personne dépositaire de l’autorité publique", "association de malfaiteurs en vue d’actes de terrorisme", ainsi que "dégradations en bande organisée" et "menaces de mort contre une personne exerçant une fonction publique".


L’enquête mobilise près de 200 policiers à travers le pays. Plus de 10 millions d’identifiants téléphoniques ont été passés au crible, et 260 scellés ont été analysés par la police scientifique.

Sur le réseau social X, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin a salué lundi matin l’action des magistrats et des forces de l’ordre, affirmant : « Force reste à la loi et à la République dans notre lutte implacable contre le narcotrafic. »

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