L'armée israélienne a lancé lundi soir une vaste opération militaire au Yémen, impliquant une vingtaine d'avions de combat et cinquante munitions, en réponse au tir de missile ayant frappé l'aéroport Ben Gourion dimanche dernier.

Selon un porte-parole militaire israélien, les forces israéliennes ont ciblé des installations terroristes situées dans le port de Hodeida et ses environs. Les frappes ont visé une dizaine d'objectifs dans ce port stratégique, ainsi qu'une cimenterie située à Bajil, à l'est de la ville portuaire. Tsahal a précisé que les infrastructures touchées dans le port de Hodeida constituaient une source majeure de revenus pour le régime houthiste et servaient au transfert d'armements iraniens. La frappe contre l'usine de ciment a également porté un coup significatif à l'économie du régime et à son développement militaire. Les informations locales rapportent que les bombardements ont fait deux morts et 42 blessés.

L'opération israélienne a été menée en coordination avec les États-Unis, qui ont simultanément effectué des actions militaires autour de Sanaa, la capitale du Yémen. En réponse, un responsable houthiste, Mohammed al-Bukhaiti, a averti que l'escalade de la violence serait répondue par des représailles, notamment par l'imposition d'un blocus aérien sur Israël. Il a ajouté que les capacités de missiles des Houthis étaient en lieu sûr.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahou a promis de nouvelles actions contre les Houthis et leur "maître iranien", déclarant sur Twitter : "Israël ripostera à l'attaque houthiste contre notre aéroport, et aussi, en temps et lieu choisis, contre leurs maîtres terroristes iraniens." Cette opération intervient quatre mois après la dernière frappe israélienne d'envergure au Yémen, effectuée le 26 décembre.