États-Unis : un père condamné à la réclusion à perpétuité pour le meurtre de sa fille de trois semaines avec une arbalète

Patrick D. Proefriedt, l'auteur des faits.

Le 26 juin 2023, un drame familial d'une extrême violence a coûté la vie à une fillette de trois semaines à Colesville, dans l’État de New York. Patrick D. Proefriedt, 26 ans, a été reconnu coupable d’avoir tué sa propre fille, Eleanor, en tirant une flèche d’arbalète lors d’une violente dispute conjugale. Il a été condamné, en juin 2025, à la peine maximale : une réclusion criminelle de 25 ans à perpétuité.

Ce jour-là, au petit matin, une altercation éclate entre Patrick Proefriedt et sa compagne, alors que cette dernière tient leur nourrisson dans ses bras. En pleine crise, l’homme s’empare d’une arbalète et tire en direction de sa partenaire. La flèche transperce le minuscule corps de la petite Eleanor, la blessant mortellement au niveau du torse. Elle ressort par son aisselle et atteint également sa mère à la poitrine.

Loin de chercher à les secourir, Proefriedt arrache la flèche du corps de l’enfant, tend une serviette à sa compagne en lui ordonnant de se soigner seule, puis lui confisque son téléphone avant de fuir à bord de son véhicule. Malgré ses blessures, la mère parvient à alerter les secours. Dans l’appel au 911, particulièrement bouleversant, on peut l’entendre supplier sa fille de rester en vie :

« Reste avec maman, s’il te plaît, ne meurs pas. »

Les secours arrivent rapidement, mais il est déjà trop tard : Eleanor est déclarée morte sur place.

Interpellé quelques heures plus tard, Patrick Proefriedt tente dans un premier temps d’accuser sa compagne. Il finira par plaider coupable devant la justice. Le juge a prononcé la peine maximale, soulignant la gravité exceptionnelle de l’acte. « La sentence reflète l’atrocité de ce crime. Elle garantit que Patrick Proefriedt ne représentera plus jamais une menace pour autrui », a déclaré le procureur à l’issue du procès.

Sur Facebook, une photo datant de quelques jours avant le drame témoigne d’un tout autre visage : on y voit le père, en larmes mais souriant, tenant sa fille dans ses bras à la maternité. Une image aujourd’hui insupportable, à la lumière de ce qui s’est ensuite déroulé.

Lors de l’audience, la mère de la petite Eleanor a livré un témoignage poignant :

« Partout où je regarde, je te vois. Une part de toi vit dans tout ce que je fais. Je ne peux pas exprimer à quel point tu me manques, ni combien je t’aime. »

Son chagrin, immense, restera à jamais à la hauteur de la violence subie.