Alors que l'Amérique retient son souffle, la course à la présidence des États-Unis touche à sa fin. Les bulletins de vote continuent d'être comptés, et une couleur domine peu à peu la carte électorale : le rouge des républicains. Le candidat républicain Donald Trump semble prendre une longueur d'avance, avec une « avance insurmontable » en Géorgie selon un responsable électoral. Mais dans le camp démocrate, l'espoir subsiste, notamment dans le trio d'États décisifs du « mur bleu » : Michigan, Wisconsin, et Pennsylvanie.
Un soutien tempéré par l'Europe
Toutefois, en Europe, les réactions sont plus évaluées. La porte-parole du gouvernement français insiste sur la nécessité pour l'Europe de « prendre son destin en main ». Emmanuel Macron et le chancelier allemand Olaf Scholz, dans une rare synchronisation diplomatique, ont exprimé leur souhait d'œuvrer pour une Europe plus unie et forte face aux enjeux géopolitiques actuels. La maire de Paris, Anne Hidalgo, quant à elle, a partagé sur WhatsApp son inquiétude face à une « mauvaise nouvelle pour le monde, pour les démocraties, pour le climat, pour les droits des femmes, et pour l'Ukraine ».
La communauté internationale réagit avant la proclamation officielle
Partout dans le monde, les dirigeants semblent déjà acclamer un Donald Trump vainqueur. Le roi Abdallah II de Jordanie et le président égyptien Abdel-Fattah al-Sissi ont ouvertement félicité l'ancien président, pressés de renforcer leurs relations avec Washington. Le roi jordanien a même exprimé sa joie de collaborer à nouveau avec lui, tandis que le président égyptien affiche son espoir de bâtir ensemble une stabilité régionale.
Silence de la Russie, voix critiques au Moyen-Orient
Curieusement, le Kremlin n'a pas encore réagi, ce qui suscite des interrogations. Le porte-parole Dmitri Peskov a rappelé que la Russie juge Donald Trump « sur des actes concrets », un écho des tensions persistantes entre Moscou et Washington. À Gaza, le Hamas en appelle à une rupture du soutien « aveugle » des États-Unis à Israël, une exigence exprimée par Bassem Naïm, un haut responsable du groupe, mettant en garde contre les risques pour la stabilité régionale.
Effet immédiat sur les marchés : Tesla flambe
Dans le monde des affaires, l’influence de Trump se fait déjà sentir. En effet, les actions de Tesla, soutenues par Elon Musk, fervent allié de Trump, ont bondi de 13 %, témoignant de la confiance de Wall Street dans une économie pro-business sous une potentielle administration Trump. Elon Musk se montre clairement prêt à capitaliser sur ce qui semble être un retour triomphal de son candidat favori à la Maison-Blanche.
Félicitations des alliés turcs et italiens
D'autres dirigeants mondiaux, comme le président turc Recep Tayyip Erdogan, s'alignent rapidement sur ce potentiel nouveau chapitre des relations internationales. Erdogan, qui a qualifié Trump de « son ami », espère que les liens entre la Turquie et les États-Unis s'intensifieront pour apaiser les crises mondiales, notamment le conflit en Ukraine. Giorgia Meloni, cheffe de l'extrême droite italienne, a également salué cette « alliance inébranlable » entre les États-Unis et l'Italie, qualifiant les deux pays de « nations sœurs ».
Une victoire qui fait débat : vers une paix par la force ?
Volodymyr Zelensky, président ukrainien, s'est montré favorable à la vision de « paix par la force » de Donald Trump, et voyant une clé potentielle pour une paix juste en Ukraine. Cette position risque d'être controversée, alors que de nombreuses s'élèvent pour contester l'approche de Trump face à la guerre en Ukraine et à d'autres enjeux géopolitiques majeurs.
Où est le décompte électoral ?
Malgré toutes ces félicitations anticipées, la victoire de Trump n'est pas encore gravée dans le marbre. Actuellement, Donald Trump aurait obtenu 266 grands électeurs contre 205 pour sa rivale Kamala Harris, selon CNN. La barre des 270 est à portée, mais tout pourrait basculer dans les derniers dépouillements.
Vidéo associée : Donald Trump revendique la victoire lors de sa prise de parole
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